Michel Blazy, Philippe Decrauzat, Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Renaud Auguste-Dormeuil, Fabien Giraud & Raphaël Siboni, Amy Granat, Mark Handforth, Zilvinas Kempinas, Joachim Koester, Vincent Lamouroux, Jonathan Monk, Gianni Motti, David Noonan, Roman Signer
Chateau de Tokyo / Tokyo Redux
Installée dans un château à la décoration gothique, cette exposition est l’occasion de poursuivre le dialogue entre les trois sessions qui ont rythmé l’année du Palais de Tokyo (Cinq Milliards d’années, Nouvelles du Monde Renversé et La Marque Noire) mais aussi de tester à nouveau le concept « d’élasticité de l’œuvre d’art » au cœur de la programmation du Palais de Tokyo, en prenant quelques libertés avec le traditionnel white cube. Jonathan Monk, il y a un an tout juste, donnait un rendez-vous mystérieux au spectateur sur les murs du Palais de Tokyo. Il semble à présent l’attendre en son château, où, de la peau de licorne de Renaud Auguste-Dormeuil pendue sur le toit, à la bande magnétique en lévitation de Zilvinas Kempinas, en passant par le planétarium de Vincent Lamouroux, le club de golf anormalement lourd de Dewar et Gicquel ou les modulateur de signaux paranormaux de Philippe Decrauzat ou d’Amy Granat, tout semble étrangement hanté, bizarrement à la fois le même et tout autre, comme si, à l’épreuve de la réplication, plus encore que du dépaysement, les œuvres avaient insensiblement muté. Une exposition sous le signe du double, donc, mais alors, ou aussi, sous celui de la possession et de la hantise.