L’exposition « Jeune création internationale » à l’Institut d’art contemporain, à Villeurbanne, est une manifestation satellite de l’exposition centrale de la 15e Biennale d’art contemporain de Lyon, « Là où les eaux se mêlent ». Elle réunit les œuvres de cinq jeunes artistes internationaux et de cinq artistes résidant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La jeune création internationale s’expose à l’IAC
Pour sa première édition, « Jeune création internationale » s’inscrit dans la continuité de la manifestation « Rendez-vous » qu’elle remplace désormais, tout en affirmant une proximité plus directe avec l’exposition centrale de la Biennale d’art contemporain de Lyon. En effet, les commissaires de l’édition 2019 de cette dernière ont été invités à sélectionner cinq jeunes artistes étrangers qui peuvent ainsi présenter leur travail au côté de celui des cinq artistes locaux choisis par les institutions co-organisatrices (la Biennale de Lyon, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes et le macLYON).
Cette complémentarité institutionnelle exceptionnelle en France comme à l’international offre une visibilité accrue à de jeunes artistes dont l’œuvre est encore peu connue. On découvre ainsi la peinture de Charlotte Denamur, qui a reçu lors du vernissage de l’exposition le Prix Jeune création Auvergne-Rhône-Alpes. Son immense peinture colorée en all over qui recouvre tout le plafond de l’IAC s’inscrit dans sa pratique de peinture à l’acrylique sur textile qui se développe en atelier avant d’utiliser l’architecture même des lieux d’exposition comme châssis.
« Jeune création internationale » : C. Denamur, S. Jefford, Z. Keresztes
Les sculptures de Sebastian Jefford puisent dans des récits individuels et collectifs et dans une grande diversité de formes et de matériaux pour créer des instantanés de notre époque contemporaine. Ces œuvres se lisent comme une archéologie d’un présent dont le devenir est incertain. Les sculptures de la jeune Hongroise Zsófia Keresztes associent le polystyrène et de la mosaïque de verre, traitée comme des pixels numériques, pour former des entités aux corps distordus. Leurs formes hybrides, comme mutantes, illustrent la porosité entre le réel et le virtuel à l’ère numérique.