Audrey Cottin
Charlie & Sabrina, qui l’eût cru?
S’inspirant du postulat — faux mais assumé — de Robert Filliou selon lequel «tout le monde est parfait», Audrey Cottin est en quête de collaborations «parfaites» avec les personnes qu’elle rencontre, selon ses affinités électives, qu’elles soient artistes ou pas, écrivains, sculpteurs, voire impressarios. Les modes de leur collaboration sont souvent définis par les résonances qui se créent entre ces individus et Audrey Cottin elle-même. Cette notion de résonance est au coeur des Clapping Groups («groupes d’applaudissements») d’Audrey Cottin.
Inspirées de la «claque» (une pratique à son apogée au XIXe siècle, où les théâtres engageaient des spectateurs pour applaudir et garantir ainsi le succès de leurs productions), ces performances, d’une durée de vingt minutes environ, engagent un groupe de personnes dans un exercice collectif de rythme partagé. Audrey Cottin initiera un nouveau Clapping Group à l’occasion de la FIAC, sous la nef du Grand Palais, le samedi 22 octobre 2011.
Pour son exposition au Jeu de Paume, Audrey Cottin a entrepris plusieurs collaborations avec des personnes, qui comme elle s’intéressent aux notions de paternité artistique, de forme et de performance. Pour donner corps à ces collaborations potentielles, Audrey Cottin a réalisé une série d’exercices de «soulèvement d’objets». En soulevant en l’air et pour quelques secondes les oeuvres de ces artistes, elle change la position d’origine de l’objet dans l’espace et devient comme une antenne reliant plusieurs présences parallèles. Ces différentes présences formeront le noyau flexible de son exposition, ou comment une foule peut-elle créer un ensemble de scultptures, de performances, de textes, de dessins et d’ornements.
Vernissage
Mardi 18 octobre 2011
critique
Charlie & Sabrina, qui l’eût cru?