Charlie Le Mindu, perruquier et capillo-sculpteur, expose ses «sculptures capillaires» à la Base sous-marine à Bordeaux. Dans cette base, construite par les allemands durant la Seconde Guerre Mondiale et réhabilitée depuis en équipement culturel, Charlie Le Mindu présente les perruques et coiffes excentriques qu’il a créées pour des défilés haute couture, des salons de coiffure, des revues ou dans le cadre de performances vidéo. En somme, un lieu atypique pour des œuvres surprenantes.
Pour Charlie Le Mindu, qui ne se considère pas «artiste» mais concède à se définir comme «coiffuriste», la perruque est plus qu’un simple accessoire. Lorsque le défilé est terminé, elle s’affirme d’une toute autre manière. Se passant de tête et de corps et s’affranchissant de sa fonction de couvre-chef, la perruque devient Å“uvre en elle-même. Explorant dans ses sculptures capillaires les possibles métamorphoses du corps humain, Charlie Le Mindu y introduit de nombreuses références au monde animal. Il crée ainsi des coiffes ornées de cornes ou supportant de longues ailes déployées. D’autres de ses perruques imitent quant à elles l’animal entier à l’instar de cette coiffe, phosphorescente, qui prend la forme d’une méduse.
Pour réaliser ses coiffes, Charlie Le Mindu puise l’inspiration dans de multiples univers. Influencé par l’esthétique punk et l’atmosphère des clubs électro berlinois, il nourrit également son travail de références à la mythologie grecque, aux coiffes de l’époque médiévale et aux bestiaires fantastiques. Le «coiffuriste» a dessiné des perruques pour des artistes tels que Florence and the Machine, M.I.A et Lady Gaga. Ses créations ont été présentées dans des institutions comme la Fondation Cartier, le Palais de Tokyo ou le Victoria & Albert Museum à Londres. Il a également collaboré avec les vitrines de grandes enseignes à l’instar d’Harrods ou de Colette à Paris. Coiffant dans les lieux underground des nuits parisiennes et berlinoises, au Silencio ou au Berghain, il a aussi présenté un défilé estampillé haute coiffure au cabaret parisien Crazy Horse.