ART | EXPO

La pantoufle invertie

17 Sep - 23 Nov 2018
Vernissage le 14 Sep 2018

L’exposition « La pantoufle invertie » à la galerie Tator, à Lyon, réunit des installations de Charlie Boisson : des assemblages mêlant objets artisanaux et mécaniques ou technologiques qui détourne des artefacts familiers ou oubliés pour en dévoiler le potentiel évocateur.

L’exposition « La pantoufle invertie » à la galerie lyonnaise Tator présente de nouvelles installations hybrides de Charlie Boisson qui révèlent la part suggestive des objets usuels.

La pantoufle invertie : des installations hybrides de Charlie Boisson

Les dernières installations de Charlie Boisson déploient dans une nouvelle direction sa pratique d’assemblage conjuguant morceaux d’objets issus de l’ère préindustrielle et industrielle et objets issus de la société de consommation technologique actuelle. Toujours, ces compositions hybrides, ne conservant que des fragments des objets originaux, les rendent difficilement identifiables. Effaçant leur origine comme leur usage, elles soulignent notre propre amnésie à leur égard et ainsi l’obsolescence extrêmement rapide qui menace tous les produits de notre société contemporaine.

Dans l’exposition « La pantoufle invertie », des espaces – installations réalisés par Charlie Boisson dévoile une certaine dimension érotique des objets et matériaux artisanaux et mécaniques. Ces formes récupérées, collectionnées, assemblées et exposées assument des aspects surprenants, entre trivialité et métaphore. Triviales, elles représentent de façon anthropologique des usages, des fonctions, des métiers et des modes de vie passés ; métaphoriques, elles témoignent de notre attachement physique et sentimental aux objets.

Charlie Boisson révèle la part érotique de objets

Les assemblages imaginés par Charlie Boisson donnent naissance à de nouveaux objets et structures sur lesquels il est aisé de projeter des usages et idées inavouables. Volontairement suggestifs, la pièce intitulée V-drome et d’autres structures sans titre semblent partagées entre instruments de torture et de plaisir, celle intitulée Anscesptre affirme sa forme phallique. Ils donnent ainsi tout son sens au titre de l’exposition,  « La pantoufle invertie » : le plasticien « retourne » les objets, en inverse le sens, l’usage et avec eux l’imaginaire qu’ils suscitent. Chacune de ces entités convoque ou évoque le corps humain, pourtant absent, rappelant que le monde des objets n’existe que par lui.

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