Charles Sandison
Charles Sandison
Charles Sandison aime les théories. Physique, biologie, linguistique, médecine ; l’artiste s’intéresse aux systèmes que celles-ci produisent. Des systèmes qu’il étudie, décortique afin d’en extraire les combinaisons. Fasciné par le pouvoir qu’elles exercent, il les retranscrit ensuite avec un langage de programmation.
Charles Sandison utilise des outils informatiques pour faire de la poésie. À partir d’algorithmes et de programmes informatiques, il crée un nouveau vocabulaire établi sur le champ de ses connaissances. Chacune de ses oeuvres, projections de mots ou de signes dans un lieu obscurci, s’adapte à l’architecture sur laquelle elles sont projetées. Des oeuvres in situ, qui dansent dans un mouvement Brownien sur les corps qui les traversent. Les mots se déplacent, s’agitent, seuls ou en groupe, se mêlent ou se repoussent sur un territoire qui ne cesse de générer de nouveaux rapports.
Le spectateur est invité à plonger dans cet univers, au milieu de phrases formées par le ballet des signes lumineux. «Parfois, j’essaie de visualiser le voyage d’un mot quand il quitte les lèvres d’une personne et se dirige vers son destinataire, ou j’imagine, lorsque je suis dans une bibliothèque, que tous les livres murmurent. Je vois alors une nuée d’oiseaux qui semblent se déplacer de manière chaotique et qui pourtant poursuivent leur voyage. L’espace physique et les vides entre les mots tiennent lieu de pronoms et de verbes. J’utilise cette articulation entre la signification, les mots et entre les espaces comme un moyen d’échapper au pouvoir autoritaire du langage…» Charles Sandison
critique
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