Perrine Valli, Vincent Thomasset et le collectif (La)Horde
C’est tout à fait possible
«C’est tout à fait possible», ce sont trois créations présentées ensemble à la Maison des pratiques artistiques amateurs de Saint-Germain: La chaise humaine de Perrine Valli, Topographie des Forces en Présence, de Vincent Thomasset et Night Howl par le collectif (La)Horde.
Chacune des trois pièces de danse qui composent le spectacle est une rencontre entre un chorégraphe et des interprètes qu’il a choisi. Deux solos, un quintet; deux auteurs, Perrine Valli et Vincent Thomasset, et un collectif, (La)Horde, possédant chacun un univers signé, fort, original. Et tous de rencontrer des corps uniques, différents, de penser leur danse face au handicap, à l’empêchement bien sûr, mais aussi de la sommer d’ouvrir, de la tester peut-être, pour qu’elle demeure elle-même, en connivence avec cette altérité que notre société esquive sans cesse.
Perrine Valli a un pied à Genève et un pied à Paris. Elle voyage aussi beaucoup pour répondre à des résidences d’études ou de créations. En 2009, elle est par exemple, invitée au Japon, d’où elle revient avec plusieurs petites formes, esquisses et projets. Perrine Valli est très prolixe depuis 2005, année de création de sa compagnie Sam-Hester.
La plupart des pièces de Perrine Valli sont des questionnements sur l’identité sexuelle féminine. Prostitution dans Je pense comme une Fille enlève sa robe, mythe de Lilith dans Je ne vois pas la Femme cachée dans la forêt ou encore féminité au Japon dans Déproduction. Dans ses chorégraphies, elle s’intéresse beaucoup à la relation entre narration et abstraction.
Après des études littéraires à Grenoble, Vincent Thomasset cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert. En 2007, il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre Chorégraphique National de Montpellier), point de départ de trois années de recherches. Dans un premier temps, il travaille essentiellement in situ, dans une économie de moyens permettant d’échapper, en partie, aux contraintes économiques.
Vincent Thomasset accumule différents matériaux et problématiques à la fois littéraires, chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public. Il écrit alors un texte qu’il utilise à différentes reprises, dont le titre, à lui seul, résume la démarche de cette période: Topographie des Forces en Présence.
(La)Horde est un collectif artistique fondé en 2011. Il regroupe à sa direction quatre artistes: Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel et Céline Signoret. Le collectif oriente son champ d’action sur l’échange et le questionnement des codes de différentes disciplines artistiques notamment dans les milieux de l’art vivant et de l’art contemporain. Le collectif (La)Horde a un répertoire protéiforme, composé de pièces chorégraphiques, d’ installations, de vidéo et de performances.