Communiqué de presse
Arnaud Labelle-Rojoux
C’est quoi dégueulasse ?
Le titre doit être lu littéralement. C’est une question… Pour autant que je puisse la commenter, disons que je songe aux petites terreurs. Aux rats répugnant Aux spectres nocturnes blanchâtre. A Freud… Rêves et cauchemars. Le bien et le mal, le haut et le bas, le propre et le sale, la tête et la queue…Goût bon et mauvais… Inutile d’en dire davantage…
Arnaud Labelle-Rojoux
Lors de sa précédente exposition à la Galerie Loevenbruck en 2003 Arnaud Labelle-Rojoux affirmait « Rien à branler des chiens » ; ceux-ci y étaient cependant nombreux….Qu’attendre alors de cette nouvelle exposition dont le titre «C’est quoi dégueulasse ?», probable référence à Jean-Luc Godard (c’est l’ultime réplique d’A bout de souffle), peut faire craindre le pire ?
Le pire. N’est-ce pas là justement un sujet naturellement familier d’Arnaud Labelle-Rojoux? Lui prétend que l’exposition sera uniquement morale : qu’il y sera surtout question du Bien et du Mal, de Freud en coulisse et des angoisses qui peuplent les cauchemars enfantins. Voire. Ce qui est certain cependant, c’est que seront au rendez-vous sous des formes diverses les obsessions qui nourrissent son univers et qui puisent autant dans la culture populaire que dans celle qui s’autoproclame noble ou élevée. Multipliant les références, les oeuvres d’Arnaud Labelle-Rojoux sont forcément piégées. Ou a plusieurs détentes. Mais elles ont l’efficacité des masques de carnaval et des farces et attrapes. Jeux sur les apparences donc, les effets de langage, et le refoulé culturel : c’est sous ce signe que s’inscrit clairement cette exposition voulue comme un spectacle. Quant à l’artiste, il n’est rien d’autre qu’un acteur, un Fregoli aux visages multiples, tantôt risible, tantôt tragique, souvent pathétique…
Arnaud Labelle-Rojoux
Arnaud Labelle-Rojoux s’est d’abord fait connaître dans le circuit de la performance dont il est aussi devenu l’historien avec son livre L’Acte pour l’art (Editeurs Evidant, 1988 ; nouvelle édition, comprenant également Presque vingt ans après et Let’s twist again aux éditions Al Dante en octobre 2004). Cette pratique d’écriture participe de la nature critique de son travail fondé sur le déplacement, le décalage, la citation, le retournement, le «parodic», ou, pour Jean-Yves Jouannais l’Idiotie (Beaux-arts magazine/livres, Paris 2003, pp217 à 221).
critique
C’est quoi dégueulasse ?