KK DePaul, Jhinryung Oh, Raymond Meeks
C’est l’été
Jhinryung Oh
Jhinryung Oh est née à Séoul, Corée du Sud, en 1980. Après des études de photographie et de sculpture dans son pays, elle part étudier en Californie (Diplôme en photographie au San Francisco Art Institute en 2009). Elle vit actuellement aux États-Unis.
Dans la série Interaction, Jhinryung Oh se met en scène dans la nature dans un échange complexe: fondue en elle, prolongement étrange de la végétation, ou contrepoint coloré, elle figure une sorte de fruit improbable ou de lutin, esprit issu de la nature. Cette interaction entre la nature sauvage et sa présence nous interroge et nous ravit, par la fraîcheur d’un regard qui sait être à la fois profond et gracieux.
KK DePaul
KK DePaul est une artiste utilisant plusieurs media (textile, photographie, collage, livre). La série que nous présentons fut peut-être le choc majeur de nos rencontres à Houston: elle est le fruit d’une tragédie familiale, et du secret qui l’a recouvert durant deux générations. En 1929, le grand-père de KK DePaul a été condamné et pendu pour meurtre. Cette histoire est demeurée, dans la famille, entre le non-dit et la tacite conviction d’une erreur judiciaire, jusqu’à ce que, à la mort de sa grand-mère, KK DePaul entre en possession des documents relatifs à cette histoire, de papiers et d’objets de son grand-père. Elle a décidé de les utiliser pour raconter entre les lignes, ce qu’elle a pu reconstituer de cette histoire.
Raymond Meeks
Raymond Meeks nous avait émerveillé par la poésie de Sound of Summer Running, évocation de l’enfance à travers les images de sa famille dans leur maison du Montana (livre et exposition en 2007). Toute enfance est un paradis perdu, et la famille est séparée, la maison vidée: Raymond Meeks photographie les bribes de ce paradis, dispersé maintenant dans le monde, nous offrant des images d’une présence ténue et émouvante, dans l’espace d’une pièce vide, un regard vers le ciel traversé par des fils électriques, le vol d’un colibri ou des branches s’étendant comme des bras. Et il continue de photographier Abby, sa fille, qui a grandi.