Communiqué de presse
Louis Theillier, Julien Saglio
Centrifugeuse, titre provisoire
«Centrifugeuse, titre provisoire» est un travail critique de l’environnement urbain et de ses incidences. Partant du non-lieu, des flux de circulation, il prend le périphérique parisien pour vecteur au long duquel apparaissent des vides, de dépressions, des fonctions non-désirées intramuros. Des particules de moindre densité s’agglomèrent tout autour de l’anneau. Dans cette confrontation au no man’s land, la place du sujet est à interroger.
«Centrifugeuse, titre provisoire» prend pour cadre l’interaction entre un flux continu et le dépôt résiduel d’activités humaines, et s’élabore autour de l’analogie formelle entre le périphérique et l’écriture d’un film fragmentaire.
Dans ce projet de Julien Saglio en collaboration avec Louis Theillier, l’exposition devient un espace de création participatif, sous les apparences d’un studio de tournage et d’un atelier de réalisation vidéo. L’exposition propose les éléments qui concourent à une écriture non figée, qui s’élaborera progressivement pendant vingt jours.
L’espace est utilisé comme point de départ pour différents tournages menés: repérages topographiques et enquêtes de terrain, synopsis et recherches de figurants jusqu’aux tournages publics. Le processus est mis en visibilité, partagé et proposé à la participation. Différents documents, objets visuels et rushes seront disponibles à la consultation.
Trois rendez-vous sont donnés sur les sites aux abords du périphérique, les 8, 15, 20 et 23 novembre. Le public, invité à venir sur les lieux de tournage, est convié également à participer aux performances qui servent de point de départ à l’écriture. Le tournage est l’occasion de mettre les participants en situation et de les pousser dans les retranchements de l’improvisation d’un rôle, d’une fictionnalisation du réel.
D’autres scènes sont tournées en studio avec les visiteurs de l’expo, afin d’abonder le projet en interprétations fictionnelles ou d’insinuer la possibilité de se représenter autrement, de façon ré-créative. La vidéo devient le moyen de relier des situations hétérogènes, de mixer le point de vue sur le réel et le mensonge poétique du montage ou de l’incrustation vidéo, permettant de fusionner différents espaces et temporalités.
Au terme de l’atelier, un objet vidéo sera présenté au public et aux participants, jouant des possibilités offertes par les fragments réunis à travers le dispositif.