Communiqué de presse
Dimitri Afanasenko, Hicham Berrada, Marc Johnson
Celui qui provoquera, le signe provoquera
La Galerie 64bis présente l’exposition du collectif d’artistes «A problem for critics», composé de trois jeunes artistes: Dimitri Afanasenko, Hicham Berrada et Marc Johnson.
A l’heure où la création contemporaine se fait de manière très individuelle, le collectif d’artistes renoue avec un système d’union de créations diverses, tombé en désuétude dans les années 70. Le regroupement de ces trois artistes s’est fait naturellement, afin de trouver une complémentarité plus forte dans leur œuvre, chacun travaillant sur différents types de medias, leur permettant ainsi d’appliquer des fondements théoriques communs.
Le collectif «A problem for critics» s’est soudé pendant les séminaires de Jean-François Chevrier portant sur l’hallucination artistique, en 2007, faisant alors découvrir à ces trois artistes les références littéraires fascinantes d’August Strindberg ou encore de James Joyce.
C’est en référence à l’exposition du même nom qui eut lieu à New York en 1945, que les artistes prirent conscience de leur volonté de questionner la nécessité des mouvements dans l’histoire de l’art. Dans une continuité artistique de l’emploi de matériaux classiques, Dimitri Afanasenko, Hicham Berrada et Marc Johnson explorent les possibilités de la matière sous un angle fantastique, à travers la notion de signe et de boucle, dénominateur commun aux trois artistes. Plus particulièrement et d’un point de vue actuel et collectif, leur intérêt porte sur la notion de provocation, afin de déjouer les codes artistiques en vigueur, allant jusqu’à créer des œuvres éphémères.
Par l’emploi de media divers, le collectif «A problem for critics» travaille sur la transformation des matières et l’évolution permanente de l’œuvre, en la rapprochant de la littérature ou encore de la science. La froide conception de cet aspect scientifique est alors dépassée pour engendrer une vision onirique. La matière n’est donc plus seulement conçue comme substance mais comme une énergie à part entière, véritable transcendance de la matière, ce qui engendre un aspect tout à la fois matériel et immatériel de l’art.