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Ce jour-là

Willy Ronis dessine son autoportrait. On le suit dans ses voyages, ses virées dans les rues de Paris et sur les bords de la Marne ses reportages aussi. Une photo, c’est un moment pris sur le vif, mais c’est aussi l’histoire d’un jour. Ce jour-là: un autoportrait à la manière d’un « je me souviens ».

Information

Présentation
Willy Ronis
Ce jour-là

« J’ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signe par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent elles tissent des secrets. » Willy Ronis


Extrait : Chez Maxe, Joinville, 1947

Ce jour-là, j’étais debout sur une chaise. J’étais allé à Joinville pour un reportage sur les guinguettes que m’avait demandé Le Figaro qui éditait alors tous les trimestres un bel album sur papier couché, avec des textes d’artistes, d’écrivains, de poètes.

C’était en 1947, un dimanche après-midi. J’aimais en particulier l’ambiance de ces guinguettes, y venais régulièrement. Chez Maxe, c’était le nom de celle-ci, curieusement écrit avec un « e », et dès que je suis entré j’ai vu un groupe de danseurs vers le fond, que j’ai eu envie de photographier. Tout de suite. Mais il me fallait chercher un point de vue, je ne pouvais pas aller directement sur la piste car la photo aurait été prise de trop près.

C’est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur.

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