ART | EXPO

Catch the Cloud

06 Oct - 20 Oct 2012
Vernissage le 05 Oct 2012

Juliette-Andréa Elie présente une série de travaux autour du souvenir et de la disparition à travers un univers empreint de nostalgie, qui témoigne d’une fascination pour les résidus, que le vécu, individuel ou collectif, pétri d’images, d’affects et de mythes, laisse derrière soi.

Juliette-Andréa Elie
Catch the Cloud

Issue de la nouvelle génération des Beaux-Arts de Nantes, Juliette-Andréa Elie célèbre le mystère du temps dans son aspect le plus trivial. Elle nous livre dessins et installations où le monde prend l’apparence d’un lointain souvenir; un monde évanescent et volatile, prenant tantôt la forme de papillons naturalisés s’échappant d’un cœur organique, tantôt celle d’images flottantes, rassemblées en arborescence – émouvants résidus de souvenirs.

— «Catch the Cloud» est une installation d’une centaine de dessins sur calque, qui se déploie sur les murs de la Maison abandonnée.

«On cherche à sauver, à sauvegarder pour l’éternité nos images, nos traces du présent. On crée donc des espaces de stockages virtuels, des “cloud” gonflés de nos souvenirs, contre l’effacement. Mais comment rendre visible cette masse de données immatérielles? A quoi peut ressembler formellement ce nuage? Je tente par le tracé à l’encre, sur des feuilles de papier calque, de matérialiser ce flux d’images envoyé ou reçu via le réseau du web (réseaux sociaux, I-cloud, etc…). Je m’imagine nos traces photographiques mélangées les unes aux autres. Elles se chevauchent, se superposent. C’est une zone d’apparitions et de disparitions, où une image peut en cacher une autre, où tout n’est que fragment. Sur chaque dessin, on retrouve le même contour noir, qui évoque aussi bien un cartouche égyptien que l’empreinte d’un smartphone.» (Juliette-Andréa Elie)

— A l’étage de la Villa Abandonnée, l’artiste présente des œuvres récentes, dont «Charpillon», qui ont engendré sa réflexion sur la disparition et la réminiscence du souvenir. Une masse évoquant par sa forme et ses veines bleues un cœur humain, envahi de mousse végétale, se prolonge en une sorte d’arbre à papillons naturalisés. Malgré leurs couleurs chatoyantes, leurs ailes sont légèrement décharnées, abîmées, trouées. Comme une vanité ou un ex-voto sorti de son cabinet de curiosité. Comme un souvenir réanimé. «Dans l’auditoire, je reconnus Rostaing donnant le bras à une dame voilée; c’était la Charpillon. (…) La nature n’avait jamais menti plus impudemment que sur ce visage, qui annonçait tant de candeur et d’innocence.» Extrait des Mémoires de G. Casanova, Tome IX, éd. Paulin.

Vernissage

Vendredi 5 octobre 2012 à 18h30

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