ART | EXPO

Catalog of Wonders

08 Mai - 31 Mai 2008
Vernissage le 07 Mai 2008

Pour sa première exposition en France, Lars Morell propose une série d’oeuvres autour du thème de la transgression du réel. Sous forme d’installations ou de vidéos, l’artiste détourne des objets du quotidien qui, sortis de leurs contextes, transfigurent notre appréhension du monde en nous obligeant à imaginer le passé et le futur de ces éléments vide de sens.

Communiqué de presse
Lars Morell
Catalog of Wonders

Point Ephémère présente une première exposition personnelle en France de Lars Morell. Originaire de Norvège, Lars Morell développe un travail se situant aux points de rencontre entre différents champs. Via l’utilisation de médias variés (installation, vidéo, wall-painting) Lars Morell pose un regard interrogatif sur la représentation et la perception. Oscillant entre histoires fictives et réalité, aux limites du visible et de l’audible, ses œuvres sont construites sur le déplacement d’une source documentaire qui, une fois présentée hors de son contexte d’enregistrement, perturbe nos codes de lectures traditionnels et modifie la réalité dans laquelle elle s’installe. C’est à travers cette expérience physique de décontextualisation que le spectateur reçoit l’œuvre.

Après avoir étudié à la National Academy of Fine Arts à Oslo, Lars Morell participe à de nombreuses expositions à Berlin, New York, Stockholm, New York. Pour son projet à Point Ephémère, il propose Ghost Work #3, une installation rassemblant une série de contenants quotidiens (boite d’allumettes, de DVD, journaux…) tous vides, illisibles ou porteurs de messages d’absence. Illustrant la théorie développée par Clement Greenberg en 1965 dans la Transfiguration du banal l’objet dans la production de Lars Morell se trouve transfiguré, délocalisé, recontextualisé.

Vidées, détournées ou mystérieuses, les boites fonctionnent comme autant d’annonces du désastre : travail à la fois d’ordre plastique (engageant un rapport à l’espace) et poétique, l’œuvre que nous voyons nous regarde aussi, et nous rappelle en quelque sorte notre propre destinée. La seconde pièce est une œuvre sonore ouvrant dans le lieu de l’exposition un autre environnement, un contexte urbain, en lien à l’histoire du lieu qui l’accueille, Point Ephémère. La dernière pièce est une œuvre murale,  The Price of a Song évoquant le film éponyme de Michael Powell dont les archives sont à jamais perdues.

Sous un titre ironique se rapportant au contenu à secrets et merveilles d’un manuel de magie, Lars Morell nous invite à tendre l’oreille, à recréer par l’image mentale ce qui a lieu, ce qui a eu lieu, ce qui pourrait avoir lieu.

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