Présentation
Nicolas Roméas, Valérie de Saint-Do, Rosa Ferreira, Olivier Schneider, Jacques Livchine
Cassandre Horschamp n°94. L’art et la politique dans nos vies
«Car nous sommes dotés d’un cerveau et d’un corps, d’une âme, d’une mémoire, de désirs, d’une vie collective, et il faut nourrir tous ces éléments. Car dans ses univers, il faut penser les choses pour qu’elles puissent se dire et ainsi exister, mais cela ne servirait à rien si le geste de l’art ne visait juste et n’atteignait sa cible en touchant d’autres régions plus profondes de l’être.»
Nicolas Roméas, Edito, extrait
Depuis des chercheurs comme Éric Fassin et Emmanuel Wallon jusqu’au Droomtheater qui promène son théâtre de marionnettes à vélo dans les quartiers déshérités de Rotterdam en passant par les inventions d’Olivier Brunhes, les formes populaires imaginées par Jean-Georges Tartare et Gari Grèu, la puissante poésie de Lazare, le sens et la beauté produits par le Théâtre Aftaab, la sublime subversion urbaine de Clet Abraham, celle du japonais Matsuo Suzuki, la patiente persistance du Théâtre El Hamra de Tunis avec Leila Toubel et Ezzedine Gannoun, celle du Petit bar de Montréal, du Festiva’son de Malakoff, de Christian Jehanin avec l’EDT, de Patricia Uttley dans son grenier du Havre, ou d’Armand Gatti à la Maison de l’arbre, tous ces acteurs de la vie culturelle et artistique (et bien d’autres) se rencontrent dans Cassandre/Horschamp.
Ils constituent un biotope hétéroclite en apparence mais où chacun, celui qui agit, celui qui invente, celui qui analyse, est indispensable à la circulation d’outils symboliques qui, pour être efficaces, doivent à la fois nous parler clair et nous toucher profondément.