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Cassandre Horschamp n°88. Pour une révolution poïélitique

Un numéro exceptionnel de la revue Cassandre/Horschamp, relié au puissant fil de l’oralité, brûlant du feu de l’actualité et traversé de très grandes voix.

Information

Présentation
Nicolas Roméas, Valérie de Saint-Do, Bruno Boussagol, Jean Caune, Thomas Hahn, Antoine Tricot, Samuel Wahl, Hédi Maaroufi, Jacques Livchine, Bernard Hasquenoph
Cassandre Horschamp n°88. Pour une révolution poïélitique

Extrait de l’éditorial, par Nicolas Roméas

Tout est dans ce verbe grec, poeien : «faire», qui donna chez nous «poésie».

De l’importance fondamentale de la langue dans le combat pour la liberté, le passage des savoirs, l’éclair d’étonnement du premier jour et du premier instant, le refus du moisi et la jouissance de l’invention (terme archéologique), Dada et le surréaliste sont d’immenses acteurs et témoins dans notre histoire récente.

Ou en sommes-nous aux temps du langage sms et de la novlangue administrative, du franglais commercial, du globish un peu partout obligatoire, des éléments de langage politiques, de la littérature marchande, de la domination universelle du chiffre ? Au bord d’une révolution, sans doute. Et comme on le verra ici, elle ne manque pas de troupes. Une révolution de l’esprit qui sera d’abord un retour à la langue comme outil d’une culture vivante.

Reprenons pied. Relions ce qui ne peut rester disjoint. La culture, c’est ça. Un moteur, un courant, un fleuve. Et la seule façon d’avancer. C’est d’abord par la réduction de la langue que le nazisme a soumis sa propre culture en brisant les imaginaires. Comme l’écrivit Victor Klemperer, l’oppression mentale est d’autant plus efficace qu’elle est sournoise «faite de piqûres de moustiques et non de grands coups sur la tête». C’est ainsi que procèdent les régimes totalitaires. Ainsi de l’ultralibéralisme. Reprenons pied. Notre terre, c’est la langue.

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SOMMAIRE

Éditorial

— Dire et scander le monde (Nicolas Roméas)

Grand témoin
— Philippe Coulangeon

Vie de la cité
— Occupons!
— Élysée et carte vitale
— (Re)venir au musée
— L’énergie profuse et diffuse de l’amusicien d’Uz
— Je plaide pour la beauté

Chronique du théâtre ordinaire
— «C’est comme ça, c’est la loi»

Vu de face
— Pierre Debauche, artisan de l’humain

Fil d’Ariane
— Résister ou ruser

Chroniques d’un Québec pas ordinaire
— Le parminou feule toujours ?
— Vanves/Montréal
— Casseurs d’enfermements

Hôpital silence!
— L’histoire de la psychiatrie, c’est votre histoire

Si loin si proche
— Que fait l’art en prison ?

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