Cyrille André
Case à palabres
Cyrille André s’est d’abord fait connaître par son travail en taille directe de troncs d’arbres à la tronçonneuse. Souvent inspiré par les comportements sociaux, il utilise pour traiter ces sujets la métaphore animale ou monumentale.
Cyrille André met ici en scène un ensemble de figures hybrides, composées de corps humains ornés de têtes animales. Ces sculptures, de différents formats en résine polyester, bronze et fonte d’aluminium, dialoguent entre elles et nous invitent à en faire autant.
En associant la représentation animale à la figure humaine, Cyrille André l’enrichit des mythes, des croyances et des symboles qui sont attachés aux animaux à travers l’imaginaire collectif et individuel. On y retrouve sur tous les continents et dans la plupart des cultures des rituels qui font appel à cette hybridation «anthropozoomorphiste».
Dés le IV millénaire, les Égyptiens représentaient leurs divinités en associant des parties animales au corps humain. Cette pratique permettait de rapprocher les hommes des dieux et de dépasser la condition humaine.
Il en est de même en Afrique où le port de masques zoomorphes est encore d’actualité dans de nombreuses cérémonies rituelles. Ces masques sont la figuration des caractères dominants des animaux représentés et le plus souvent ils permettent de communiquer avec les esprits.
Ici, il ne s’agit pas de masque. Ces têtes animales font partie de ces corps humains. Les figures tout entières sont habitées par leur animalité.