Nasr-eddine Bennacer, Simon Couvin, Jean-Philippe Pernot
Carte blanche à Simone Dibo-Cohen dans le cadre des 70 ans de l’Umam
Nasr-eddine Bennacer, né en 1967 en Algérie, vit et travaille à Paris depuis plus de 20 ans. L’artiste s’interroge sur l’évolution des relations entre les civilisations, les cultures et sur la part d’ambiguïté qui existe dans les jeux relationnels entre les hommes. Ses questionnements se concentrent sur les formes de manipulation et d’exploitation des conflits aussi bien à niveau individuel que global: l’agresseur est–il toujours celui qui montre sa force ou bien d’autres enjeux politiques et économiques interfèrent-ils sur le sensible et l’intelligible, créant ainsi une tension entre une idéologie et son application?
Nasr-eddine Bennacer expérimente et mélange techniques et supports: il passe du dessin à la sculpture, de la peinture sur plexiglas aux installations, selon le médium qui est le plus apte à décrire sa pensée. Il écrit et traduit d’un trait instinctif et tranchant ses observations par rapport à des contextes qui interpellent par leur complexité et bouleversent par la violence qui parfois les caractérisent. Derrière une esthétique minutieuse et souvent poétique, l’artiste dénonce un monde de plus en plus rationalisé et manipulé.
Simon Couvin est né à Paris en 1966. Il vit et travaille à Nice. Il a choisi la voie de l’image, de l’empreinte photographique. De l’épaisseur d’un cheveu, à l’acte d’insolation une image advient, «Sans Titre». Pour ne ressembler à rien d’autre qu’à elle-même et de mettre en résonance, une image photographique. Comme une sculpture capillaire, «Nids de cheveux pour d’étranges oiseaux». Chaque nid est accompagné de son identité sonore compositions électroacoustiques originales de Nicolas Perrin.
Né en 1966, Jean-Philippe Pernot vit et travaille à Paris. «Les crânes de Jean-Philippe Pernot, voyons-les: certains sont posés, certains semblent voler, sortir de la nuit, d’un livre, d’autres dévisagent un miroir, guignent une coupe de grand vin, ou se dégagent d’un espace nu, découpé gris-noir. Tout est possible. Sait-on que le crâne, tout bêtement c’est la tête? L’ancien français disait “test”, mais, par le grec, cette boîte qui renferme notre cerveau a fini par désigner notre figure, toute. Peut-être notre corps, notre existence. Pour Jean-Philippe Pernot, ces Vanités ne sont pas seulement des avertissements – ce qu’elles sont, et comment! – ce sont des étourdissements. C’est ainsi qu’il les trouve et les offre. Et c’est ainsi qu’elles vivent et parlent.» Eric Sarner
Vernissage
Jeudi 14 janvier à 16h