ART | EXPO

Carte blanche à Richard Fauguet

16 Sep - 07 Jan 2017
Vernissage le 15 Sep 2016

L’exposition « Carte blanche à Richard Fauguet » offre à l’artiste l’occasion de présenter des œuvres du FRAC-Artothèque du Limousin sous l’angle des thématiques qui lui sont chères. Installations, peintures, collages, sculptures et vidéos se côtoient dans une scénographie qui met à l’honneur les arts populaires et la contre-culture des années 1970.

Avec l’exposition « Carte blanche à Richard Fauguet », le FRAC-Artothèque du Limousin a laissé à l’artiste le soin de présenter ses collections sous un nouveau jour. Artiste habitué du FRAC mais également membre de son Comité Technique d’Achat, c’est à ce double titre d’artiste qu’il endosse le rôle de commissaire d’exposition.

Vie quotidienne, contre-culture des années 1970 et humour

Au total, les collages, installations, peintures, sculptures et vidéos de vingt-sept artistes sot réunies autour de thématiques et d’approches chères à Richard Fauguet : la vie quotidienne, la contre-culture des années 1970 et l’humour. Un collage de Jean-Michel Alberola intitulé Oh la !, Braves gens introduit l’exposition et la place justement sous des auspices rieurs. Des titres de journaux et de magazines découpés forment la phrase « Oh là ! braves gens, voici l’humanité en tenue de gala » suivie de la phrase dactylographiée « Fin de la lutte des classes ».

Le parcours s’organise autour de salles aux atmosphères très prononcées et distinctes. Dans l’une d’elle, une installation lumineuse de Francisco Tropa accompagne son éclat d’une sensation de minéralité froide. Un autoportrait en fonte d’aluminium de Philippe Poupet et d’intrigantes peintures de Daniel Schlier exécutées sur pierre, où les personnages masqués se refusent à toute identification, parachèvent l’ambiance ténébreuse et mystérieuse dans laquelle la salle est plongée.

L’intérêt de Richard Fauguet pour l’art populaire

Changement complet d’ambiance dans la première grande salle blanche. Ici, la contre-culture des années 1970 est mise à l’honneur à travers des œuvres d’hier et d’aujourd’hui maniant l’image, les objets ou les mots. De récents collages et peintures de Brian Belott côtoient deux sculptures de Stéphane Bérard. Ces dernières détournent de leur usage initial des objets issus du quotidien pour en faire des œuvres. Leur remise en question du statut de l’œuvre d’art et de la société de consommation fait directement écho aux préoccupations des années 1970.

Ailleurs, des objets publicitaires créés dans les années 1970 par Richard Hamilton cohabitent avec des sérigraphies pop de Thomas Bayrle de la même époque et des peintures réalisées sur miroir par Daniel Schlier et Richard Fauguet. Partout se lit l’intérêt de ce dernier pour l’art populaire sous toutes ses formes.

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