Olivier Fouchard, Mahine Rouhi
Carte blanche à l’Abominable
Ce film renoue avec des chemins de cinématographie originelle, et en ouvre d’autres. C’est cela son génie. Le travail de film actuel touchant au support, procède d’une discursivité du collage, ou d’une picturalité abstraite, calquées sur des démarches plasticiennes convenues.
Tahousse ouvre ses chemins à revers: il coupe à travers bois, à travers champs, sans se préoccuper des bonnes manières. Ses images figuratives à la physique et aux matérialités chimiques signifiantes brusques et sauvages, leur composition en fragments aux temporalités sans pathos: le temps de la matière travaillée, leur montage sans aucune virtuosité, mènent au plus juste ce que le cinématographe, cette invention si jeune, est d’art de l’empreinte, de la lumière et du récit. Les cinéastes ouvrent le document, et fouillent sa matière pour en extraire la mémoire vive inscrite dans ses strates les plus profondes le document comme gisement, et le gisement comme récit.
Projections des films en deux parties:
Tahousse, 30 mins, O. Fouchard et M. Rouhi
PTKHO, 7 mins, M. Rouhi
Fantômes, 15 mins, O. Fouchard
Encres, 9 mins, O. Fouchard
Sol, 10 mins, O. Fouchard
Tamis, 10 mins, M. Rouhi
Projections suivies d’une rencontre avec les réalisateurs.