L’exposition « A l’heure du dessin, 6e temps Tracé » au Château de Servières, à Marseille, explore les relations entre le dessin et l’écrit à travers les œuvres d’une cinquantaine d’artistes contemporains.
A l’heure du dessin, 6e temps Tracé explore les liens entre le dessin et l’écrit
Réunissant des dessins, des livres, d’autres œuvres d’éditions et de la documentation, l’exposition, organisée dans le cadre de la Saison du dessin initiée par Pareidolie, s’attarde sur les imbrications entre le dessin et le texte. Comme son titre l’indique, c’est la notion de tracé qui forme le fil rouge du parcours, une partie de celui-ci étant consacrée à l’exploration du tracé lorsqu’il s’émancipe du pur dessin.
L’exposition suit le tracé quand il se libère pour aborder, en passant par des approches plus expérimentales ou conceptuelles, d’autres champs que le dessin, comme la littérature et des thèmes comme la politique, la sociologie ou l’économie. Du dessin au texte, le tracé brouille les limites de l’un et de l’autre, déforme le texte, crypte le sens des mots, libère les idées, devient suggestif ou au contraire obsessionnel.
Le tracé, du dessin au texte, chez P. Bismuth, N. Czech et M. Dermisache
Le texte s’affiche en wall painting par des lettres adhésives collées au mur dans l’œuvre From Sex To Nothing And Vice-Versa de Pierre Bismuth, qui déploie un jeu de miroir entre les mots. Le poème s’inscrit dans le dessin dans A Poem By Repetition By Vsevolod Nekrasov #2 de Natalie Czech. La calligraphie s’échappe du sens pour rejoindre le motif dessiné dans les poèmes Diez Cartas de Mirtha Dermisache. Autant d’œuvres qui révèlent l’origine commune du dessin et de l’écrit et les rapports que les artistes entretiennent avec la graphie, la typographie, la mécanographie et de façon générale avec l’édition sous toutes ses formes, notamment dans sa dimension matérielle.