Communiqué de presse
Olaf Breuning
Can someone tell us…
Entre Halloween et E.T. le sympathique extraterrestre, entre les poupées sexuelles et les films d’horreur à l’hémoglobine bon marché, entre les lourdes armures de chevaliers et les costumes de gorilles… Olaf Breuning n’a pas choisi.
Son œuvre hétéroclite puise dans les codes visuels de la culture populaire, elle mixe les origines, confronte les univers pour inventer une esthétique unique dans laquelle l’étrange se mêle à l’humour.
Tout son art oscille ainsi entre le trouble et la distance, ses effets ne sont pas vraiment spéciaux, les perruques, déguisements, les postiches, le maquillage… semblent affirmer leur échec à travestir avec exactitude la réalité. 


Au regard de son travail, il semble évident qu’Olaf Breuning a pris acte du développement continu de l’industrie culturelle. Par ses manipulations, ses mises en scène, il affirme sa volonté de ne pas choisir entre la culture d’élite (high) et la grandissante culture populaire (low), de se jouer des deux en brouillant les pistes.
Son œuvre s’invente dans un espace interstitiel, dans lequel les effets illusoires des séries Z entrent en collision avec la réalité grand luxe de quelques objets designés (ici Dyson, parfois Porsche, BMW…). Elle se nourrit autant de l’art de Matthew Barney ou de Doug Aitken que des films de John Carpenter ou du Pope of trash John Waters.
Olaf Breuning parvient à situer son travail dans un entre-deux, comme pour revendiquer son appartenance à un monde qui, pour lui, n’est définitivement plus divisé mais incontestablement schizophrène.