Communiqué de presse
Nicole Cohen
Business Class
Après «Rap Rococo» en 2007, Nicole Cohen revient à La Bank avec Business Class. Pour ce deuxième volet, elle explore la notion de psychologie fonctionnelle et plus précisément la détermination d’une esthétique de soi à travers la conceptualisation et la formalisation du paraître.
Dans un espace scénographié pour faire allusion au montage de films, une trentaine de collages, des dessins et des vidéos interagissent par le biais du regard et des postures de leurs sujets, hommes et femmes modèles des années 50, pour créer une cinématique palpable, créatrice de narration et révélatrice de l’expérience phénoménologique engendrée.
L’effet est renforcé par du texte mural. Concrètement, ce sont des coupures de publicité d’une ère révolue, à l’image glamour et classieuse, digne de classiques hollywoodiens. Les personnages des collages sont comme téléportés d’un cadre spatio-temporel à un autre. Les mailles des papiers noirs et blancs, superposés sur les décors d’origine, dansent sous le regard scruteur du spectateur et brouillent ce passage du passé au présent.
Les quatre grands dessins que propose Nicole Cohen sont des publicités tirées de magazines vintages et contemporains, aux titres évocant les affaires : Exchange rate (taux de change), Boot strapping (amorçage), Vanilla issue (option ordinaire), Bull Market (marché haussier), etc.
La vidéo poursuit cette interprétation systémique de l’entre-deux en montrant, depuis un tunnel ou une rue, des lumières qui filent, des néons survoltés aux allures de diamants, reflets éblouissants de la détermination et de l’anticipation qu’inspire le monde des affaires. Nicole Cohen voit dans ces abstractions à la fois la réussite, les objectifs grandioses, et l’angoisse passagère. Le titre de la pièce, Yard, signifie un milliard de dollars en argot américain. Une promesse réservée aux plus chanceux.
Vernissage
Jeudi 7 janvier 2010. 18h-21h.
critique
Business Class