Communiqué de presse
Gabe Kirchheimer
Burning Man
Pour la première fois en France, la Heartgalerie est heureuse de présenter l’exposition Burning Man du nom du festival éponyme dans le désert du Nevada (USA) ; au travers de l’oeil de son Photographe attitré Gabe Kirchheimer, du film réalisé par Patrick Morell et d’une peinture exceptionnelle d’Arnold Wechsler. Cette exposition sera l’occasion pour le public parisien de découvrir ce grand festival : un des rassemblements les plus puissants du postmodernisme. Conçue non pas comme un ensemble de pièces documentaires, cette exposition donne à voir la vision de trois auteurs sur la puissance, le propos et l’avant-gardisme de cet événement artistique et culturel.
L’événement annuel du Burning Man dans le Black Rock du désert du Nevada est peut être l’une des manifestations artistiques actuels les plus surréalistes.
Débuté en 1986 avec un petit rassemblement d’éberlués sur la Baker Beach à San Francisco, il rassemble aujourd’hui plus de 40 000 artistes et participants appellés «burners» qui convergent chaque dernier week end d’Août vers le Black Rock desert, dans le but de créer un large camp temporaire appelé Black Rock City, une formation circulaire précise qui vue du ciel apparaît comme la configuration d’une civilisation futuriste venue d’une autre planète.
L’événement qui dure une semaine et dont les prémices principaux sont le « Leave no trace » assurent remarquablement que le vaste site, un ancien lac desséché, le lac Lahontan, retourne à sa condition première et originelle lorsque les derniers participants quittent le site.
Au delà de l’événement lui-même, Burning Man est un phénomène culturel qui s’étend et incorpore l’expression artistique la plus radicale, mêlant communauté et responsabilité et transgressant les tabous et valeurs imposées et admises par la société actuelle. Tous les Burners sont appelés par leur création à amplifier la magnificence du Burning Man et à repousser les limites de la survie artistique en milieu hostile.
Une grande variété d’installations et structures comblent le vaste espace nommé la Playa, où chaque année un thème différent guide les principales attractions visitées quotidiennement par des milliers de gens.
En 2006, le thème etait «Hope and Fears for the Future»; en 2007 cela sera « The Green Man».
Au centre de Black Rock City, s’élève «The Man», figure de bois et de néons mesurant 75 foot, qui brûlera, vers la fin du festival, au cours d’une longue et intense cérémonie, devant une foule de milliers de personnes animées d’une même ferveur quasi religieuse. D’autres structures ou pièces d’art seront aussi brûlées, au cours de cette semaine orgiaque de sons et de lumières, ce à l’aide de véhicules équipés de lances à la Mad Max ou sortant de la bouche de dragons géants, vomissant leurs flammes au milieu de projections de laser, feux d’artifices et sons de tambours.
Le Burning Man prend toute sa splendeur au milieu de la nuit, alors que toutes sortes de véhicules sillonnent le désert sous un ciel où sont projetées des milliers de formes et de figures tout aussi étranges les unes des autres.
En contraste à ces nuits agitées, l’architecture sublime de certaines structures, comme les temples de David Best, offrent un refuge spirituel et une tranquille contemplation. La popularité du «Burning Man» a vu son audience grandir au fil des années. Les participants doivent apporter leur nourriture, eau et autres nécessités pour une semaine dans le désert puisque rien si ce n’est du café, du thé, et de la glace ne sont vendus sur le site.
Pour survivre, même le troc est découragé en faveur d’une économie du don et de solidarité.