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Build Nod

26 Mar - 26 Avr 2008
Vernissage le 26 Mar 2008

Entre surréalisme, dadaïsme et expressionisme, Emmanuel Bernardoux propose une oeuvre plongée dans l’actualité socio-politique mondiale, qui superpose couches de peinture, symboles de la société de consommation et inscriptions.

Communiqué de presse
Emmanuel Bernardoux
Build Nod

Animé par la virulence de ses émotions d’« animal politique », Emmanuel Bernardoux propose une oeuvre symptomatique des fléaux de son temps. Il ironise sur la part la plus sombre de l’actualité sociopolitique mondiale. Il décale, plaque, juxtapose sur la toile les symboles forts des maux et des fantasmes de notre société.

Son univers plastique va cependant au-delà d’une imagerie de la violence prise pour elle-même : ni totalement figurative, ni vraiment abstraite, la peinture d’Emmanuel Bernardoux dépasse ce clivage trop simpliste pour exister dans un entre deux, paradoxe formel qui la rend à la fois multiple et unique.

Il attribue à chacune de ses pièces une histoire propre dont l’évolution se détermine au fil de la création. Des couches de matières et de sens se superposent, laissant transparaître l’étendue et la richesse des sources d’inspiration de l’artiste. Sur le
fond préalablement préparé se mêlent peinture, collage, traces, grattages, déchirures : monde morcelé et complexe imprégné des « champs de batailles » de Tapiès « où les blessures se multiplient à l’infini » et de la recherche d’une « mythologie individuelle » selon
Beuys.

E. Bernardoux refuse ainsi toute forme lissante d’esthétisme pictural pour construire une oeuvre sinueuse et revendicatrice oscillant entre surréalisme, dadaïsme et néo-expressionnisme américain.

L’artiste canalise dans ses tableaux la puissance d’une énergie qu’il sait aussi faire taire pour permettre au spectateur de libérer sa propre force. Son oeuvre n’est jamais close, toujours en suspend : les jets arbitraires de peinture qui s’échappent en premier lieu
de la toile se muent en masses colorées savamment maintenues dans un flottement par la confrontation de zones laissées vierges. Les valeurs s’entrechoquent, des respirations s’immiscent et s’étendent parmi l’accumulation d’informations visuelles. Le contraste ici,
plus qu’un cri de colère, est une force expressive qui persiste et déstabilise.

E. Bernardoux détient le secret d’une peinture en état d’équilibre instable qui sème le doute. Si la première lecture de l’oeuvre choque, elle laisse pressentir un plus grand bouleversement : le basculement du regard vers un ailleurs où l’émotion submerge.

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