Communiqué de presse
Bruce Wrighton
Bruce Wrighton
L’Amérique des années 80
Disparu en 1988, n’a pas eu le temps de faire connaître son oeuvre. Ce travail en couleur, loin d’être nostalgique, nous fait redécouvrir une Amérique des années 80, non pas celle des grands mythes fondateurs mais celle d’une ville moyenne, Binghamton dans l’état de New York, là où Wrighton résidait. C’est son propre univers qu’il saisit, à deux pas de chez lui, les milieux populaires, les voitures américaines ou les icônes de ses lieux de prédilection. Une oeuvre particulièrement singulière qui mérite d’être (re)découverte et qui est exposée pour la première fois en France, aux Douches la Galerie, avec la complicité de la galerie Laurence Miller à New York.
L’oeuvre de Bruce Wrighton se compose de trois séries — «Street Portraits», «Dinosaurs and Dreamboats», et «St. George and the Dragon» — réalisées avec une chambre 20 x 25, près de chez lui à Binghamton, New York, au milieu des années 80.
La première série «Street Portraits», à la fois tendre et puissante, situe Wrighton dans la tradition d’Eugène Atget, Lewis Hine, et August Sander. Son oeuvre se centre sur des individus et des couples marginaux issus de milieux populaires: des forains, gardiens de parking, vigiles — plus de soixante quinze personnes de bonne volonté, ont accepté de poser devant la chambre 20 x 25.
Chacune laisse apparaître quelque chose de personnel pendant que Wrighton photographie avec respect et sympathie leurs visages souvent tuméfiés, leurs vêtements en loques. La série «Dinosaurs and Dreamboats» met en vedette des voitures classiques américaines des années 50 sur fond d’immeubles plus anciens. Plus que des portraits de belles voitures, ces images nous ramènent en arrière dans une Amérique optimiste, moderne, débordante de confiance.
La troisième série «St. Georges and the Dragon» explore la puissance des images et des emblèmes, séculaires et sacrées, que Wrighton découvre autour de Binghamton dans les bars, les églises, et à l’intérieur des maisons. Que ce soit au sous-sol d’une église où se trouve un jukebox Wurlitzer rutilant, sous l’image d’un Christ suspendu comme flottant, ou que ce soit la scène bucolique d’un lac avec un pêcheur dans un bateau, peinte sur le mur d’un vieux bar, Wrighton, par le biais de son travail photographique, essaie d’approfondir la question posée par la force inhérente des images et des emblèmes : comment dépasser et transcender la banalité du quotidien.Bruce Wrighton habita et travailla à Binghamton dans l’état de New York jusqu’à sa mort en 1988 à l’âge de trente huit ans.
Autour de l’exposition
Conférence
Samedi 20 novembre. 11h-12h.
«Bruce Wrighton, a downtown man», par Laurence Miller
Laurence Miller viendra nous parler de l’oeuvre de Bruce Wrighton à l’occasion de la sortie du livre qui lui est consacré par l’éditeur allemand Roland Angst. Réservation conseillée
Informations pratiques
Du mercredi au vendredi de 13h à 19h.
Le samedi de 14h à 18h.
Et sur rendez-vous.