Florian et Michael Quistrebert
Brothers of the Shadow
«Tels des alchimistes à travers les âges, les frères Quistrebert sont une énigme. Ils créent des séquences d’yeux empilés dans des triangles avec une répétition si brutalement structurée qu’elles deviennent une invocation. Mais que conjurent-elles? Que manifestent-elles? Les artistes nous donnent un indice dans leur interview avec Martha Kirszenbaum et Dave Harper pour l’exposition «NineteenEightyFour», lorsqu’au cours d’une discussion concernant les Illuminati et les Congruent Triangles les frères suggèrent: «Notre intérêt pour ce symbole spécifique est apparu alors que nous faisions des recherches sur l’occultisme et les sociétés secrètes, à commencer par l’une des plus célèbres, mais qui reste très mystérieuse, la franc-maçonnerie. A cette époque, notre travail faisait également l’objet d’un sérieux réexamen. Nous intégrions notamment de plus en plus de formes géométriques et non figuratives dans nos compositions, tout en nous éloignant de la peinture de paysage narratif. Nous avons découvert que l’œil encadré par un triangle est symboliquement connu comme l’œil omniscient de Dieu, à qui rien ne peut être dissimulé. Bien que les francs-maçons ne fassent référence à aucune divinité incarnée capable de miséricorde ou de colère, l’œil dans le triangle, du point de vue maçonnique, représente une entité neutre supérieure qui surveille et organise ce monde (l’œil), et c’est également l’archétype de la connaissance suprême (le Triangle). Cet œil symbolise donc un véritable état d’esprit absolu, ce stade ultime de la conscience que recherchent les maçons et qu’ils ont effectivement nommé «le Grand Architecte de l’Univers».»
Extrait du texte de Genesis Breyer P-Orridge, Shadows and Mirrors (traduction Jean-Pierre Turmel).
20 exemplaires hors commerce numérotés de 1 à 20, signés et comportant une peinture originale sur la couverture, seront présentés et mis en vente.
Brothers of the Shadow
120 pages — 75 reproductions en couleur.
Texte en anglais de Genesis Breyer P-Orridge (traduction française de Jean-Pierre Turmel). Couverture en toile avec marquage en creux noir et reliure dos carré cousu collé. 31 x 23 cm.
Edition bilingue anglais/français.
Edité par la galerie Crèvecoeur, Paris, 2012.
Avec le soutien de la Fundacio 30Km/s, Barcelona et du Centre national des arts plastiques (aide au premier catalogue), ministère de la Culture et de la Communication.
Accès
Mardi 24 avril 2012 Ã 19h
Entrée libre