Jan Ralske
Bright moments
Le Frac des Pays de la Loire à donné carte blanche à Monica Bonvicini pour inviter un artiste à exposer dans la salle Mario Toran.
Elle a souhaité invité l’artiste américan Jan Ralske à présenter son travail du 11 juillet au 30 août 2009.
Il inaugure Seeing things, une oeuvre inédite dans laquelle figure Bruno S., une star des films de Werner Herzog, qui a aussi joué dans la deuxième partie de la trilogie berlinoise de l’artiste.
Les œuvres de Ralske ont toujours instillé la défiance dans le récit, que ce soit au sens politique d’un désaveu de la version de l’histoire donnée par le vainqueur, ou au sens d’un sabotage des structures du film classique.
Ses photographies semblent s’attacher aux répercussions/lendemains, et sont marquées au sceau du vide et de l’absence.
Mais contrairement au travail architectural de certains photographes, stylisé, propre, vide de présence humaine, il émane des photos de Ralske l’immédiateté salissante du documentaire.
Ralske a débuté comme photojournaliste dans les années quatre-vingt, dans le journal berlinois TAZ, avant d’étudier à la National Film School de Berlin après la chute du mur.
Etudiant de Harun Farocki dans les années quatre-vingt-dix, le travail filmique de Ralske prend un tournant politique décisif en réaction à la situation à Berlin et au retour du nationalisme allemand.
La deuxième partie de sa trilogie socialiste berlinoise, hymne pseudo propagandiste à la République Démocratique Allemande dissoute, est présentée au Festival du Film de Berlin, et la troisième dans la Platform de la première Biennale de Berlin en 1998.