William Kentridge
Breathe, Dissolve, Return
La galerie Marian Goodman présente une nouvelle exposition de William Kentridge. Elle montre une installation de trois films, Breathe, Dissolve, Return. Ce tryptique créé en 2008 pour le Teatro La Fenice à Venise, était projeté sur le rideau de scène juste avant le début du spectacle, alors que l’orchestre s’accordait.
Breathe a été réalisé avec des morceaux de papier de soie noir déchirés qui s’envolent, tourbillonnent et qui, en retombant, créent des motifs aléatoires ou des formes définies. Le rythme de la dispersion ou du rassemblement des papiers est donné par la respiration de la chanteuse.
Dissolve montre l’artiste en chef d’orchestre avec la chanteuse dans une atmosphère baignée d’eau ou les images ondulent et se dissolvent tour à tour.
Return témoigne des recherches sculpturales de l’artiste. En tournant sur elles-mêmes, les sculptures font jaillir d’un enchevêtrement de fils de fer et de papiers la silhouette d’un chef d’orchestre, le dessin d’une chanteuse, d’un nez en cavalier ou encore d’un portrait de Staline…
Parallèlement, on pourra voir la sculpture Sculpture for return (Double Half Horse), 2008, dont le motif apparaît dans la projection de son ombre.
Au rez-de-chaussée, sont présentées une nouvelle pièce intitulée Expériences sur les roues à aubes planes (Soprano), un grand dessins à l’encre de Chine sur plusieurs pages de livre détachées, une douzaine de sculptures en bronze et acier, dont Fire Walker, 2010, faite d’un assemblage de plaques en acier peint de trois mètres de haut. Cette sculpture monumentale est régie par le même principe que les plus petites: les figures se disloquent et se reconstituent visuellement en fonction du point de vue adopté par le spectateur qui tourne autour de l’oeuvre.
On peut également découvrir plusieurs séries de dessins, «Drawings for the artist’s book Breathe» réalisées à l’encre de Chine sur pages d’encyclopédies et «Cat», 2010 une série de seize nouveaux dessins utilisant la même technique, et enfin quatre livres redessinés sous vitrines accompagnés respectivement d’un film où l’on voit l’artiste les manipuler et intervenir dessus.
critique
Breathe, Dissolve, Return