ART | EXPO

Borderland

14 Mai - 18 Juil 2009
Vernissage le 14 Mai 2009

A la manière des Impressionnistes, chaque image de Tania Mouraud dégage l’atmosphère d’une heure du jour ou d’une saison. Les paysages qu’elle photographie se révèlent énigmatiques et abstraits. Entre peinture et photographie...

Communiqué de presse
Tania Mouraud
Borderland

Tania Mouraud présente à la galerie Dominique Fiat sa dernière série photographique, Borderland. Les paysages qu’elle photographie n’existent pas. Non que la photographie soit truquée : aucune retouche, aucun filtre. La nature environnante est captée sur la surface miroitante et galbée, par endroits fripée, du plastique qui emballe les bottes de foin entassées dans la campagne.

L’image est imprimée avec des pigments sur un papier traditionnel de la gravure ou de l’aquarelle. Techniquement photographique, la série est à la frontière de la peinture, à la fois dans sa plasticité et dans l’intention de l’artiste. « Le regard que je porte sur les choses est toujours celui d’un peintre c’est-à-dire avant tout une attention à la lumière et à la texture. ».

Déjà dans la série faite au Palace en 1981, les longs temps de pose transformaient les mouvements et les décors des nuits parisiennes en tâches de lumière et traces picturales. Pour Borderland, Tania Mouraud observe la surface brillante du plastique à travers l’objectif et déclenche l’obturateur lorsqu’elle « voit » de la peinture.

D’instinct, elle cadre sur un tableau. Chaque image capture un instant évanescent à la merci des variations de lumière, une illusion à la fois conditionnée par l’angle de vue, les accidents de la surface, le lieu environnant.

Pour elle, la série Borderland consiste aussi à prendre pour sujet un outil de travail quotidien de l’agriculture la plus industrialisée et « Faire art » avec ce qui nous échappe. Ce principe se retrouve sur les bandes son qu’elle compose pour ses vidéos et dans ses concerts-performances de musique « noise ».

Tania Mouraud est allée travailler sur le motif comme l’ont fait les Impressionnistes et chaque image dégage l’atmosphère d’une heure du jour ou d’une saison. En préliminaire à ces photographies, il y a une grande errance dans la campagne. C’est en regardant le paysage défiler derrière les vitres d’une voiture, à la manière de Sightseeing (2002), qu’elle a remarqué les formes créées sur les masses noires minimales des ballots de paille.

Le motif de Borderland a d’abord été l’objet de l’une des vidéos rassemblées dans son Note book, un journal de l’artiste, filmé avec son téléphone portable. Note book (2006-2007) sera présenté dans l’exposition sur un iPod programmé de manière aléatoire. Cette quotidienneté de l’art se retrouve dans On the Roads, livre d’artiste qui retranscrit textes et images du blog que Tania Mouraud a tenu pendant un voyage aux Etats-Unis en janvier dernier (Editions Jannink).

Dans l’exposition est également présentée une série de Diasec reprenant le « I have a dream » de Martin Luther King dans des langues et alphabets du monde entier. Leur graphisme noir et blanc étiré à la verticale est celui qui caractérise ses wall paintings, Nittsuasu 2006. Simple rappel de l’engagement citoyen de l’artiste.

Tania Mouraud présentera sa dernière installation vidéo Ad Infinitum (2009) au Musée des beaux-arts de Nantes – Chapelle de l’Oratoire – dans le cadre de la biennale de l’Estuaire (4 juin-30 août 2009) et La Fabrique (2006) dans l’exposition Universal Code (13 juin-30 août 2009) au Power Plant de Toronto.

Vernissage
Jeudi 14 mai 2009. 18h-21h.

Signature à 17h.
Tania Mouraud, On the roads, Editions Jannink

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