Miri Segal
Bon Voyage
«Place de la bonne heure», place le spectateur seul au centre de l’espace qui sert de plate-forme de visionnage. Une vidéo est projetée à partir du dossier d’une chaise qui effectue un mouvement uniforme de rotation et emmène le spectateur à un voyage d’exception entre deux places: la Place de la bonne heure à Tel Aviv – et le poste de contrôle de Kalandiya (entre Jérusalem et Ramallah). Assis nous effectuons un double parcours, un peu comme la terre, une rotation et une révolution en même temps, une odyssée qui pour certains peut s’avérer éprouvante mais en même temps révélatrice.
Un périple sous forme de métaphore au cœur d’une réalité complexe autant politique que sociale mais aussi topographique, vue à travers un double regard celui de l’enfant et du spectateur. Expérience forte et combien physique, visuelle et sensuelle, mélange de rêve et réalité.
Vapor est une œuvre qui constitue un pendant à la première, même si du point de vue de la chronologie de sa réalisation elle la précède. Elle fait apparaître sur les pales d’un ventilateur en marche les feuilles agitées par le vent d’un arbre sous la tempête. La superposition de l’image et de l’air en mouvement sont d’un effet saisissant et donnent l’impression que le fonctionnement de l’appareil est la source même de ce qu’on voit sauf que, là encore, les effets sont là pour nous montrer combien l’appréhension du réel est source d’artefact.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Natalia Grigorieva sur cette exposition.