DANSE | SPECTACLE

Boire les longs oublis

22 Fév - 23 Fév 2013
Vernissage le 22 Fév 2013

Présentée au Théâtre louis Aragon, Boire les longs oublis de Alban Richard pirate et détourne L’Île des morts, célèbre tableau d’Arnold Böcklin qui inspira l’œuvre éponyme de Serge Rachmaninov. Une pièce chorégraphique qui au-delà de la danse met en avant un texte tout en interrogeant le travail de scénario.

Alban Richard
Boire les longs oublis

La pièce chorégraphique Boire les longs oublis est construite en trois mouvements:
– une exposition
– des développements et variations
– une ré-exposition et une coda

Trois formes spectaculaires: oratorio, fragments cinématographiques, nocturne se donnent à voir à partir d’un même récit de Valérie Sigward.

En proposant un travail autour de la narration, véritable processus de transformation, cette pièce d’Alban Richard se concentre sur les notions de phénomènes-repères et de constructions labyrinthiques.

Le texte écrit pour Boire les longs oublis développe une multitude de possibilités d’interprétations, c’est à une chorégraphie de conflits à laquelle on assiste. Aucune version ne concorde et pourtant la catastrophe a déjà eu lieu…

Conception et chorégraphie: Alban Richard
Interprètes: Nicolas Chaignaud, Mélanie Cholet, Martha Moore, Alban Richard
Texte: Valérie Sigward
Musique: Laurent Perrier, Sergueï Rachmaninov (Die Toteninsel —L’Île des morts, opus 29, poème symphonique pour grand orchestre d’après la peinture de Böcklin)
Son: Félix Perdreau
Costumes: Corine Petitpierre
Lumières: Valérie Sigward
Conseillère en analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé: Nathalie Schulmann.

Repères biographiques
Parallèlement à des études musicales et littéraires, Alban Richard rencontre la danse et trouve en elle un horizon de liberté insoupçonné.
Il choisit l’aventure de la création chorégraphique. A l’écart des cursus établis, il forge ses outils de danseur.

Dès l’âge de vingt et un ans, il est engagé par Karine Saporta au CCN de Caen (1994-1998). Par la suite, il dansera notamment pour Christian Bourigault, Christine Gaigg, Odile Duboc (2002-2010), Olga de Soto (2006-2008) et Rosalind Crisp (2008-2009).
En 1999, sa pièce/performance Come out, duo sur la musique éponyme de Steve Reich, jette les bases de son univers. La même année, il crée Blood Roses, pièce pour huit danseuses sur les Suites pour clavecin de Purcell.
Il fonde l’ensemble l’Abrupt en 2000, rassemblant des collaborateurs déjà fidèles. A l’invitation du festival Mouvements d’Automne (Paris), il crée -Häftling- (2000), pièce pour huit danseurs et trois musiciens, sur une composition musicale d’Aurélien Richard. En 2002, il chorégraphie et danse Sous surveillance, solo commenté en direct par l’analyste du mouvement Nathalie Schulman, en interaction avec la musique de Laurent Perrier et les lumières de Valérie Sigward. Downfall, création pour le festival Faits d’Hiver (Paris) de 2004, lui amène une première reconnaissance décisive, confortée par disperse, composition abstraite pour huit danseurs, créé aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis en 2005.
Sa signature se précise sous les traits d’une écriture processuelle, tramée de plusieurs partitions –pour la danse, la musique et la lumière– qui convergent vers une unité conceptuelle et esthétique.

As far As, quintette créé également aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-
Saint-Denis en 2007, marque une nouvelle étape. Il y décline une même séquence douze fois, faisant varier les paramètres chorégraphiques à chaque occurrence, et introduisant des états pathiques de corps inspirés de figures cinématographiques. Le solo A Conspiracy, (commande du Vif du Sujet d’Avignon 2008), et le triptyque Trois études de séparation (2007-2009), composé de Lointain – Luisance – Lointain, croisent ses différents axes de recherche en conjuguant une écriture extrêmement précise et rythmique à un travail sur des états de corps différenciés.

En 2009, l’Ircam lui passe commande pour With my limbs in the dark, solo créé sur une musique de Paul Clift interprétée en direct par l’ensemble l’Instant donné.
La même année, il reçoit le prix du Jeune Talent chorégraphique de la Sacd.
En mai 2011, à l’invitation de Christopher House, il crée une pièce pour cinq danseurs du Toronto Dance Theater. En juin 2011, au festival Montpellier Danse, il crée Pléiades, un concert de musique et de danse, réunissant six danseurs et les six musiciens des Percussions de Strasbourg sur la musique de Iannis Xenakis. En juin 2012, il crée le solo Night:Light, commande de l’Ircam sur une musique de Raphaël Cendo. En novembre 2012, Boire les longs oublis sera créé au festival Instances

Alban Richard s’investit en outre dans la pédagogie. Titulaire du Diplôme d’Etat, il a conduit une formation pour des enseignants de l’Education nationale intitulée «La contagion insolite du mouvement», de 1999 à 2006 au Théâtre de la Ville de Paris. Régulièrement invité pour donner des stages et des ateliers, il intervient notamment au Centre national de la danse Pantin, à l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson, aux RIDC, à la Ménagerie de Verre, à Danse au Cœur, etc.

En 2012-2013, l’ensemble l’Abrupt est en résidence au Théâtre National de Chaillot et au Prisme à Elancourt.

critique

Boire les longs oublis

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