BLOIS. Musée de l’objet: Échos, parcours inventés n°1

Communiqué de presse
Saâdane Afif, Thierry Joseph, Mathieu Mercier, Nicolas Milhé, Sylvain Rousseau Échos, parcours inventés n°1

Avec «Echos, parcours inventés», le Musée de l’Objet – collection d’art contemporain crée un programme destiné à favoriser un dialogue entre les oeuvres qu’il présente et des contributions d’artistes de générations plus jeunes afin de réinvestir et prolonger les enjeux de la collection.

Proposition complémentaire aux expositions organisées dans le Pavillon, «Echos, parcours inventés» prend la forme d’interventions d’artistes au sein de la collection par la mise en regard d’oeuvres (existantes ou créées ad hoc) avec des oeuvres de la collection, ou grâce à une lecture subjective de la collection (commentaires écrits, sonores, en images, renvois, adresse aux visiteurs…).

Ce programme donnera lieu à des invitations renouvelées à des acteurs de l’art : artistes, critiques, lieux de collections, collectifs…
Le Musée a souhaité confier «Echos, parcours inventés N°1» à Sammy Engramer, artiste et membre fondateur de Groupe Laura, collectif d’artistes et de critiques installé à Tours. Sammy Engramer a choisi d’inviter cinq artistes, prenant pour point d’appui le désir d’activer la collection de façon singulière et d’enrichir le regard porté sur elle.

Même si depuis un bon siècle l’artiste fait appel à sa propre subjectivité plutôt qu’à l’objective chronologie de l’art, je n’ai jamais rencontré un artiste rejetant en bloc l’héritage d’illustres prédécesseurs — classiques ou révolutionnaires.

Pour une part, il semble que l’artiste se confronte aux maîtres passés afin de régler ses comptes avec lui-même ; de chasser ses fantômes ou d’en finir avec ses démons. Dans un second temps, le but est d’apprécier des repères dans le temps et dans l’espace afin de s’imprégner de la chair d’oeuvres antérieures et d’établir une continuité au sein d’une histoire et d’un territoire communs. Paradoxalement, ces liens historiques sont le produit de l’art moderne qui nous engage à créer des «ruptures» et, au final, à nier l’histoire de l’art.

C’est autour des interprétations de Saadane Afif, Thierry Joseph, Mathieu Mercier, Nicolas Milhé et Sylvain Rousseau que nos contemporains ont le loisir et l’occasion de comparer les enjeux de l’art actuel en prise directe avec la collection du Musée.