Dans les époques plus anciennes, la danse était liée à la célébration du printemps. Aujourd’hui, la danse contemporaine perpétue cette convocation des beaux jours avec un mois de janvier riche en festivals. Le 12 janvier 2018 débutera ainsi la vingt-sixième édition du festival Suresnes cités danse. Pendant un mois, treize spectacles vont ainsi se déployer sur les scènes du Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Avec pas moins de huit créations, pour un soutien affirmé à la danse actuelle. Franchement orienté danses urbaines et hip-hop à ses débuts, au fil des éditions le festival Suresnes cités danse, à travers ses fidélités notamment, n’a cessé d’élargir ses horizons. Aussi parce que les cités et leurs danses évoluent.
Festival Suresnes cités danse 2018 : huit créations (Andrew Skeels, Jann Gallois…)
La vingt-sixième édition de Suresnes cités danse propose huit créations (productions et coproductions). Il y a d’abord (S)acre, de David Drouard : un revival du Sacre du printemps d’Igor Stravinski, dans des paysages en friche composés par Gilles Clément. Venu du hip-hop américain, Andrew Skeels présente Finding Now, moment de poésie ciblant la magie de l’instant. Avec Quintette, la chorégraphe Jann Gallois (Cie BurnOut), électrisera la scène. Tandis que la soirée Cités Danse Connexions #1 jouera la carte du rafraichissement loufoque, avec La partie immergée de l’iceberg de Sonia Duchesne, et Reflets de François Lamargot. Deux créations incluant vidéo et film, entre image de soi et fiction cinématographique. Les deux autres soirées collectives, Cités Danse Connexions #2 et #3 permettront de découvrir Le jardin des cris (d’Ibrahim Sissoko), Dos au mur (de Julien Saint Maximin et Camille Régneault) et le très attendu Une, du chorégraphe Amala Dianor.
La danse hip-hop élargie, avec les chorégraphes Blanca Li, Mourad Merzouki…
Intimement liée à l’histoire du festival Suresnes cités danse, la très énergique chorégraphe Blanca Li présentera Electrik (2017). Tandis que la Carte Blanche (2016) de Mourad Merzouki retracera le parcours mémoriel de sa compagnie, Käfig, fondée en 1996. Vingt ans de hip-hop, de poésie et d’acrobaties virevoltantes. Tout aussi réflexif : le spectacle de Farid Berki, 25 ans de hip hop (2016). Soit un hommage au vingt-cinquième printemps du festival, en 2017, avec une pièce en forme de fête ludique et vitaminée. Le tout sur des musiques allant de Johann Sebastian Bach à Wax Tailor. Entre retour sur le chemin parcouru et défense active de la création contemporaine, la vingt-sixième édition de Suresnes cités danse promet de booster la morosité du mois de janvier. De quoi se préparer au printemps, avec notamment la reprise de S/t/r/a/t/e/s, de la chorégraphe Bintou Dembelé, figure clef des scènes hip-hop et krump.