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Biographie de La femme qui marche 1961-1967

Album de photos retraçant, chronologiquement, l’histoire muette de La femme qui marche, silhouette de profil créée par Michael Snow et déclinée en multiples variantes de 1961 à 1967: pochoirs ou œuvres tridimensionnelles, adoptant tous les matériaux, tous les supports et tous les lieux possibles.

— Auteur : Michael Snow
— Éditeur : La Lettre volée, Bruxelles
— Collection : Livres d’art et de photographie
— Année : 2004
— Format : 24 x 21 cm
— Illustrations : 415 env., en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 240
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-87317-236-3
— Prix : 42 €

Présentation

À la fin des années 1960, Michael Snow réalisa plusieurs découpages naturalistes de figurines en carton en utilisant le mur comme arrière plan. Au début de 1961, il dessina – puis découpa avec un couteau – la silhouette de profil d’une femme marchant, haute de 152 cm, dans un rectangle reproduit dans un morceau de carton. Aucun modèle ne fut utilisé. En bref : conscient qu’il possédait là un pochoir positif et négatif, et que cette figure en deux dimensions était facilement reproductible, il décida d’utiliser cette découpe « mère » (ce patron) pour produire des variantes de surface (mais pas de contours) et de situation. Cette découpe n’était, pas destinée à des usages imprévus, mais une fois réalisée, de nouvelles possibilités continuaient à inspirer l’artiste. Tout son travail, entre 1961 et 1967, utilise le profil ou la silhouette de la découpe originale aussi bien comme outil que comme sujet.

Le contour original était toujours le même, mais représenté de différentes manières par le biais de divers médiums : mine de plomb, encre, aquarelle, acrylique, émail, peinture en spray et a l’huile, sur des surfaces variées : papier, carton, toile, métal, bois, portière de voiture, etc. Il en fit de nombreux travaux phototgraphiques, des films et des performances. Il fit aussi des collages, des frottages, des pliages, des travaux enroulés, des Å“uvres tridimensionnelles en acier inoxydable, étain, aluminium, bois, plastique, caoutchouc et tissus. Il a aussi conçu des « Å“uvres perdues », dont les compositions utilisant le contour de La femme qui marche furent placées (souvent clandestinement) dans plusieurs lieux (le site faisant, partie intégrante de la composition) à Toronto, à New York et ailleurs – dans la rue, sur des réverbères, des panneaux de signalisation, dans des stations de métro, chez des particuliers ou dans des bureaux, dans des magasins, des galeries aussi bien que sur des voitures et des camions.

La silhouette fut imprimée et diffusée pour être utilisée par n’importe qui, imprimée au hasard dans les journaux (pas comme publicité) ; des compositions furent envoyées par courrier et des voyageurs amicaux emmenèrent la silhouette jusqu’à des endroits incluant même l’Équateur. Dans ce cas, une photo fut prise. Peu d’« œuvres perdues » furent documentées. En fin de compte, l’artiste se retrouva avec un archivage incroyable de photos, la plupart faites par d’autres, sur les manifestations presque infinies de la silhouette de La femme qui marche. Cela inclut les travaux réalisés pour des expositions en galeries, mais beaucoup d’autres photos proviennent d’un immense éventail de circonstances (installations, constructions, photogrammes, œuvres perdues, vues d’atelier, etc.).

Le livre Biographie est un travail de 2003 sur La femme qui marche qui consiste en la juxtaposition et l’ordonnancement séquentiel et la sélection de documents photographiques délibérés, inopinés ou aléatoires – conjuguant les apparitions ordinaires et sublimes de la La femme qui marche. C’est une Biographie non chronologique à la Finnegan’s Wake.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions La Lettre volée)

L’artiste
Michael Snow, musicien, peintre, sculpteur, photographe et réalisateur, est né en 1929 à Toronto, où il vit et travaille.

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