Communiqué de presse
Michael Burton, Bill Burns, Gilberto Esparza Gonzalez, James Auger, Eric Daru, Philippe Decouflé, Yona Friedman, Jimmy Loizeau, Max Mollon, François Narboux, Jean-Sébastien Poncet, Luigi Sarafini, Laure Tixier, Tomm Velthuis
Biennale design. Les androïdes rêvent-ils de cochons électriques?
2012. Dans la zone interdite autour de Fukushima, cent mille animaux vivent sur des terres contaminées. Certains fermiers ne se résolvent pas à abandonner leurs bêtes et, chaque jour, risquent leur vie pour les nourrir. «Lorsque je les quitte, je me dis que c’est peut-être pour la dernière fois, alors je retire ma casquette et je me prosterne. Je pense que les bêtes me comprennent», raconte un éleveur.
Le réel… et la fiction. Dans le monde de Philip K. Dick, dans «Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?», la catastrophe nucléaire a aussi eu lieu. La nature a quasiment disparu; des animaux-machines consolent faiblement l’humanité, plongée dans des mégalopoles rouillées et crasseuses, où l’on distingue les hommes des androïdes en les soumettant au test de Voight-Kampff, dit «d’empathie», qui met à l’épreuve le rapport à l’animalité.
L’exposition «Les androïdes rêvent-ils de cochons électriques?» révèle par touches l’expérience sensible du créateur, dans cette zone de marnage où l’humanité et l’animalité se frottent.
Quatre parties – «Porcs en parc»; «De l’intérieur, l’animal»; «L’adaptation des espèces»;
«La nouvelle faune» —enquêtent sur l’exil des hommes— le «grand partage», selon les mots du penseur.
La mécanisation industrielle trouve ses racines et ses fondements dans l’abattoir de Chicago, rappelle avec désolation l’historien de l’art Siegfried Giedion —process dont Henry Ford s’inspirera pour ses usines. Les créateurs interrogent inlassablement cette organisation du monde.
Commissariat: Marie-Haude Caraës
Scénographie: Adrien Rovero
Vernissage
Jeudi 14 mars 2013
Consulter
Site de la Biennale design 2013