Julien Blaine, Karine Bonneval, Patricia Cartereau, Gilles Clément, Pascal Colrat & Alain Cugno, Olivier Darné & le Parti Poétique, Ramesh Hengadi, Kôichi Kurita, Nicolas Kozakis & Raoul Vaneigem, Manuela Marques, Jivya Soma Mashe, Balou Jivya Mashe, Laurent Millet, Oscar Muñoz, Dominique Robin, Marie-Monique Robin, Florian de la Salle, Sylvain Soussan, Yuriko Takagi, Shantaram Chintya Tumbada, Reena Umbersada Valvi, Anil Vangad, Bill Viola, Thierry Fontaine, Jakob Gautel, Christian Jaccard, Michel Jeannes-La Mercerie, Tadashi Kawamata, Christian Lapie, Soussan LTD-Musée des nuages, Knud Viktor, Jacques Villeglé & René Ghil…
Biennale de Melle 2015. Jardiniers terrestres Jardiniers célestes
«En nous l’homme de tous les temps. En nous tous les hommes. En nous l’animal, le végétal, le minéral. L’homme n’est pas seulement homme. Il est univers». (Aimé Césaire)
La VIIe Biennale internationale d’art contemporain de Melle 2015 s’invente sur cette pensée d’Aimé Césaire, au double engagement poétique et politique. Loin de tout anthropocentrisme, cette nouvelle édition met en acte une éthique et une esthétique de la corrélation, de la coopération, de l’interdépendance. Elle conjugue écologie et philosophie de l’existence avec des artistes hors du commun, de Gilles Clément à Bill Viola, de Marie-Monique Robin à Reena Umbersada Valvi, de Kôichi Kurita à Jivya Soma Mashe.
Tous cultivent le vivant, éveillent à d’urgents degrés de conscience et replacent l’homme au cœur du mouvement vital, les pieds sur le Jardin planétaire au balcon de l’univers.Particulièrement mellifère, «Jardiniers terrestres Jardiniers célestes» réunit 30 artistes qui transgressent les frontières de l’art et de la science, de la culture et de l’agriculture… Tous poètes de la physique, de l’astrophysique, de la métaphysique… ils vont offrir plus de lumière, plus d’espace, plus de sens, plus de conscience, plus de plaisir!
«Jardiniers terrestres Jardiniers célestes» se construit sur «l’indispensable connivence, depuis les temps immémoriaux, entre l’humain et le non-humain, l’interdépendance systémique de la communauté des existants» ainsi que l’observe l’anthropologue Philippe Descola, sur la planète Terre, seule oasis de vie dans le système solaire.
«Nous vivons une époque rare», nous dit Gilles Clément. «Elle sollicite en nous une capacité à nous redéfinir dans le cosmos, une remise en situation comme l’humanité n’en a probablement jamais connu, pour faire avancer l’humanité dans la compréhension d’elle-même au sein du vivant, et, ce faisant, tenter d’en améliorer les conditions. […] Il est vrai que cette humanité vient seulement de naître. Elle ne sait pas où elle habite.»
Terrestres et célestes, les jardiniers du vivant sont des éveilleurs, des augmentateurs du bien commun. C’est dans ce contexte que des artistes, habités par un égal génie de la vie, seront réunis à Melle.