Noé Soulier
Biennale de la danse. Mouvement sur mouvement
Noé Soulier a beau être jeune, c’est une encyclopédie: toutes les danses l’intéressent, classique, contemporaine, et ce, sans limite. Parce qu’au fond, ce qu’il traque un peu partout ce sont les gestes qui racontent quelque chose.
Il s’est déjà passionné pour les mouvements de pantomime des ballets classiques, ces mouvements qui signifient la tristesse, le serment… Cette fois avec Mouvement sur mouvement, il est allé regarder du côté des vidéos où William Forsythe explique et montre ses techniques d’improvisation. Et ce qui l’a fasciné, ce sont les gestes utilisés par Forsythe pour expliquer sa danse. Bref, des mouvements qui parlent de mouvements.
Son solo reprend les gestes, déconnectés de la parole de Forsythe. Résultat: une pièce qui montre à quel moment un geste qu’on n’avait pas remarqué devient purement chorégraphique.
Noé Soulier invente une hallucinante polyphonie entre discours et danse. Une performance d’interprète où le sens des mots vient se greffer sur celui des gestes pour créer correspondances, frictions et décalages. (L.G)
«Quand est-ce qu’un geste devient chorégraphique ? J’utilise une définition très élargie de la danse.» Noé Soulier