Pour sa troisième Biennale d’art flamenco, le Théâtre National de la Danse, Chaillot, propose une programmation intense. Neuf spectacles rejouant la question du duende, y compris au sein de créations inédites. Associée à la Biennale de Séville, la Biennale d’art flamenco met en lumière un art à part entière, empreint d’aura. Pour cette nouvelle édition, Chaillot s’enflammera ainsi aux rythmes d’une douzaine de chorégraphes et artistes différents. Avec Andrés MarÃn, Alan Lucien Øyen, José Galván, Mayte MartÃn, Jesús Méndez, Rafaela Carrasco, David Coria, Ana Morales, RocÃo Molina, Rosario La Tremendita et Patrice Thibaud.
Troisième Biennale d’art flamenco : Chaillot enflamme Paris avec des inédits
Du côté des créations inédites, il y a le spectacle D. Quixote, d’Andrés MarÃn. Un moment iconoclaste qui, à l’instar du roman charnière de Cervantes, revisite et bouleverse les attendus. Parmi les pièces inédites en France, se comptent notamment Simulacrum d’Alan Lucien Øyen, ou encore Nacida Sombra de Rafaela Carrasco. Avec José Galván, père d’Israel et Pastora Galván, c’est tout un pan de l’esprit flamenco qui s’empare de Chaillot. Frisson de la profondeur des voix, émotion viscérale au plus intime du corps des auditeurs, la Biennale d’art flamenco ausculte la vibration à fleur de peau.
Créations et variations mobilisant duende, cante jondo, baile : un flamenco contemporain
Du 7 au 25 novembre 2017, cette nouvelle édition de la jeune et fiévreuse Biennale d’art flamenco permettra d’actualiser l’impression laissée par la danse andalouse. Toujours impétueux et turbulent, y compris dans sa façon de moduler ses exigences, le flamenco ne cesse de remuer, évoluer, bouger. Avec ce festival, Chaillot propose ainsi de s’étonner des modulations actuelles d’un art mobilisant chorégraphie, danse, chant, rythme… Un événement en forme de variations singulières, entrelaçant ‘cante jondo’ (chant profond) et ‘baile’ (danse). Une plongée émouvante dans un art auquel l’historien d’art George Didi-Huberman, aura notamment consacré un ouvrage. À savoir Le Danseur des solitudes (2006) à travers la virtuosité du danseur d’Israel Galván.