Dans le cadre de la première édition de la Biennale d’Architecture d’Orléans, le Fonds régional d’art contemporain Centre-Val de Loire présente une monographie consacrée à Patrick Bouchain, architecte représentatif des considérations modernes sur la possibilité de « construire autrement ».
La Biennale d’Architecture d’Orléans, un dialogue entre anciens et modernes
La première Biennale d’Architecture d’Orléans, intitulée « Marcher dans le rêve d’un autre » croise les regards de 71 architectes et artistes contemporains sur les façons de construire un monde commun où les êtres se rapprochent. Dans ce cadre, l’exposition consacrée au travail de Patrick Bouchain au Frac Centre-Val de Loire est un écho à celle dédiée à l’architecture historique de Guy Rottier aux Tanneries, dans une discussion entre anciens et modernes.
Alors que ses archives sont actuellement transférées au Frac Centre-Val de Loire, l’architecte, urbaniste et scénographe contemporain Patrick Bouchain est l’invité d’honneur de cette première édition de la Biennale d’Architecture d’Orléans. L’exposition offre une rétrospective de sa carrière : elle déroule cinq décennies de création, met en valeur sa méthodologie, retrace ses années d’apprentissage et d’enseignement et montre son engagement politique pour l’architecture.
Patrick Bouchain, un architecte qui place l’habitant au cœur du projet
L’exposition met en lumière la façon dont, depuis les années 1980, Patrick Bouchain tente de « construire autrement » en étayant chacun de ses projets par une analyse des contextes et des besoins et en faisant toujours de l’usager le centre de son processus de conception. Pour cela sont réunis de nombreux dessins comme ceux de La Grange au lac à Evian en 1992-1994 ou Le Grenier, à Nantes en 2011 et un ensemble exhaustif des maquettes de ses projets (le Théâtre du Centaure à Marseille, Le Channel, à Calais, le Théâtre Zingaro à Aubervilliers).
Les réalisations de Patrick Bouchain témoignent d’une vision de l’architecture qui repose sur la confiance en l’humain, une volonté de valoriser la main d’œuvre et de mettre l’habitant au cœur du projet, mais aussi sur l’économie des moyens, pour réussir à « faire plus avec moins ».