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Beyond the Top: paintings from Cluj

11 Sep - 11 Oct 2014
Vernissage le 11 Sep 2014

Cette exposition réunit trois peintres figuratifs originaires des pays de l’Est. Oana Farcas retranscrit la mémoire et les rêves par des monochromes ou la juxtaposition de couleurs. Robert Fekete interroge le lien entre observateur et observé, ou encore la contiguïté de différents états de la mémoire. Tandis que Sergiu Toma peint des intérieurs hybrides.

Oana Farcas, Robert Fekete, Sergiu Toma
Beyond the Top: paintings from Cluj

«L’immédiateté du travail d’Oana Farcas est identifiable par sa matière picturale. Ses peintures caractérisent sa recherche picturale, l’altérèrent et la réinventent. L’artiste retranscrit la mémoire et les rêves par des monochromes ou juxtapose des couleurs et des effets photographiques dans des récits du quotidien. Elle met en scène une réalité troublante pour le spectateur, composée d’éléments représentatifs réalistes mais aussi d’éléments fictifs.

Les récents travaux d’Oana Farcas se situent à la frontière de l’alchimie et de la mimésis. Cette série dont le thème est lié à la lumière révèle un univers teinté de magie. Elle utilise la lumière comme instrument de rituel et éblouit le spectateur par des reflets de jeux de lumière, renforçant l’énergie qui en émane. Elle met exergue la vitesse frénétique des échanges entre les hommes dans leur environnement.» Adina Drinceanu

Les œuvres récentes de Robert Fekete reflètent dans leur composition un lien direct entre l’observateur et l’observé, ou encore la contiguïté de différents états de la mémoire. Cette première idée est inspirée de Caspar David Friedrich et la seconde d’Edward Munch.

Les personnages apparaissent souvent de dos, soit placés devant les paysages qu’ils observent, soit à coté de paysages leur étant familiers. Robert Fekete décompose cette observation à l’intérieur et à l’extérieur de son travail afin de faire émerger une réalité des relations entre les personnes.

Une scène d’un tableau peut se retrouver dans une autre œuvre de Robert Fekete, l’artiste faisant varier la taille de la scène et coupant l’image différemment même si le cadre reste le même. Ainsi, une composition horizontale peut devenir verticale, ou encore une peinture s’agrandit en reprenant seulement le détail d’une autre. La surface picturale est divisée en compartiments, l’un pour les personnages, un autre pour le paysage, et un autre pour des couleurs intenses et irisées.

La peinture est un médium dont la qualité ne prétend pas à la troisième dimension mais l’accepte en la mettant au cœur de la scène, comme image reproduite ou comme une structure rattachée à différentes sections. En travaillant, une fiction se crée, et petit à petit échappe à la volonté et appartient au paysage.

Les peintures de Sergiu Toma sont marquées par la ferveur intemporelle de leur description visuelle. Des scènes «occasionnelles» sont imbriquées avec des fragments de rêves, où le point de vue du spectateur devient partie intégrante de la peinture. Il est attaché aux détails et peint habituellement des intérieurs stéréotypés où les objets familiers qui possèdent une symbolique et des formes non humaines sont souvent utilisés comme des objets de déplacement, ceci lui permettant de soulever des questions qui ne peuvent être exprimées sans aucun détour.

Les chambres sont des endroits sombres et constituent temporairement l’héritage des traditions qui sont décomposées dans ce travail. Ces intérieurs hybrides révèlent un univers mi-champêtre mi-urbain dont les murs sont couverts par un papier peint violet, meublés par de vieux fauteuils, des étagères et des gazinières plutôt modestes mais propres, décorés avec goût et une grande attention aux détails. Ainsi, le peintre tente de révéler son lien avec la tradition, usant d’éléments symboliques afin de donner un sens profond à la composition.

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