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L’exposition « L » visible sur le site du château de Rentilly du Fonds régional d’art contemporain Ile-de-France présente des peintures, sculptures, pièces de design, photographies issues du fonds du Frac dont le seul point commun est d’avoir été créées par des artistes dont le nom commence par la lettre « l ».

 « L » : une présentation inédite des œuvres du Frac Ile-de-France

Le surprenant titre de cette exposition est à la mesure de l’idée qui l’a fait naître : du 25 mai au 10 juin 2018, le Frac Ile-de-France a organisé, via son site internet, un tirage au sort ouvert à tous dont le but était de choisir une lettre de l’alphabet qui allait ensuite déterminer le choix des œuvres exposées. La lettre « l » l’ayant emporté, toutes les œuvres des artistes présents dans la collection du Frac et dont le nom commence par « l » sont exposées.

Si le projet de l’exposition  « L » semble complètement inédit, il s’inscrit en réalité dans une logique déjà suivie par le passé par le Frac pour explorer sa propre collection selon des modalités privilégiant l’expérimentation, et notamment par une approche qui soit à la fois ludique et conceptuelle. Cette logique consiste à définir préalablement un protocole et de s’y tenir rigoureusement.

De cette façon, le moment de la sélection des œuvres qui est d’habitude celui qui fixe le parti pris d’une exposition est ici guidé par une règle prédéterminée qui ne laisse aucune place à un choix subjectif. Il en résulte la possibilité de présenter et de confronter les œuvres de manière complètement nouvelle, en les débarrassant de toute thématique ou lecture préexistante.

Des Å“uvres de Bertrand Lavier, Elodie Lesourd, Suzanne Lafont

Parmi les œuvres à redécouvrir ainsi en toute autonomie, citons l’ensemble de chaises réinterptétées par Bertrand Lavier en 2001 à partir de la chaise de Verner Panton et de la Chaise de Charles et Ray Eames, intitulé Siège modifié Panton/Eames, le tableau Cream#2 d’Elodie Lesourd, dans lequel elle se sert du rock pour atteindre un questionnement plus large sur l’art en général, la culture populaire ou encore la notion de sacré, ou encore la photographie Sans titre n° 2 de Suzanne Lafont qui place la figure d’une fileuse dans l’atemporalité du rêve.