Communiqué de presse
Bernard Pourrière
Bernard Pourrière
Il se passe quelque chose et quelque chose cherche à s’échapper, se redistribuer selon une autre donne. Des éléments s’associent, des forces s’orientent vers de nouvelles demandes, d’autres territoires.
Outils technologiques, dispositifs, actions, séquences sonores images se confrontent et se conjuguent, se recouvrent et se découvrent. Un ensemble de poussées, de pressions et de résistances en équilibre. Cet équilibre, c’est la jonction du corps qui mobilise, enclenche et du corps qui regarde et écoute. Le corps est ici une question ouverte, mouvante, jamais définie, maintenue sous pression par une succession de reprises qui l’amène pour ainsi dire, au seuil de la rupture. En même temps, elle acquiert par là une énergie qui lui restitue une vitalité que lui aurait fait perdre toute tentative de définition.
Car cette question n’est pas donnée une fois pour toutes dans une formulation stéréotypée. Elle progresse en refusant tout cadre définitif, en élargissant son champ d’investigation, se multiplie en se répétant, et s’amplifie au fil des propositions à saisir, à entendre, à actionner. Comme si pour atteindre la matière sensible, il fallait se perdre dans l’enchevêtrement des images, des sons et des gestes qu’elle fait naître, sans prétendre l’organiser autrement qu’à travers cet imaginaire qui la rend perceptible.
Bernard Pourrière nous invite à pénétrer dans ce motif du réseau convoqué par la question du corps, à expérimenter ses appels, ses circulations et ses freinages. Car se rendre disponible, s’enfoncer dans ce jeu de contacts, de sensations, de souvenirs et d’inventions, se laisser entraîner par ses recours, ses résonances, voilà bien la bonne manière d’adhérer à lui, de s’en servir mais aussi de l’excéder, d’approcher de ce qu’il cache, de ce foyer de rencontres insoupçonnées.
vernissage: 14 janvier 2010