Studio Fotokino, à Marseille, met en lumière l’œuvre graphique et éditoriale de Blexbolex à travers une exposition qui présente ses images sur de multiples supports.
Blexbolex, figure importante de l’illustration et de l’édition
L’exposition « Blexbolex » nous fait pénétrer dans l’univers graphique de Bernard Granger, alias Blexbolex, dont les réalisations se partage entre la bande dessinée, les ouvrages illustrés pour la jeunesse, les récits graphiques, les livres et les revues. Illustrateur et auteur mais surtout sérigraphe, l’artiste, qui se destinait à la peinture avant de découvrir la sérigraphie a ensuite appris les techniques de l’édition sur le tas. Il témoigne à travers chacune de ses publications d’un attachement primordial au livre et à sa fabrication, sa mise en forme.
Les images de Blexbolex se distinguent par un style caractéristique qui a évolué au cours des années 2000 vers un graphisme et un chromatisme très marqués qui rappellent la technique du pochoir, les affiches soviétiques d’inspiration constructiviste, le style Art déco et l’esthétique des années 1920-1930. Avec ces dessins abolissant la ligne claire, il nous guide, ouvrage après ouvrage, de son regard à la fois tendre, poétique, toujours curieux mais aussi sans concession, sur l’humanité.
Le livre et la sérigraphie sont au cœur de la pratique de Blexbolex
L’exposition présente une sélection des réalisations de Blexbolex en s’attachant à les montrer à travers de multiples supports tels que des dessins originaux et des macules, qui témoignent du processus de fabrication des images propre à la technique de la sérigraphie, dans laquelle elles sont séparées par couches de couleur. On découvre en particulier l’important travail auquel l’artiste se livre depuis 2006 autour de l’imagier, avec le triptyque L’Imagier des gens, Saisons et Romance son tout dernier projet éditorial, Lettres de l’Arrière-pays, un livre imprimé en sérigraphie en cinq volumes.