Communiqué de presse
Berlinde De Bruyckere
Berlinde De Bruyckere
La curiosité et l’intérêt de Claude Berri pour le travail de Berlinde De Bruyckere se sont transformés en véritable passion après la visite de son atelier à Gand en octobre 2007.
Cette rencontre au coeur même de l’univers de Berlinde De Bruyckere donnera naissance à un projet d’exposition à l’Espace Claude Berri.
Les sculptures et les dessins de Berlinde De Bruyckere évoquent la dualité éternelle entre la vie et la mort. L’Homme ou le cheval – animal de prédilection de l’artiste – sont des figures tragiques et troublantes dans son oeuvre.
Troublantes par le réalisme saisissant de ces corps entre souffrance et désir. Troublantes encore par leurs mises en scène – elles sont autant protégées qu’étouffées par des couvertures empilées dont la douceur contraste avec la raideur vernaculaire des corps.
Troublantes, parce qu’elles évoquent, même sous l’apparence plus poétique et mélancolique d’un arbre, la souffrance, la mort, le corps qui redevient vie végétale, mais aussi la supériorité de la nature.
Le corps acéphale en contorsion de la « Piëta » (2007) rappelle les flamands Roger van der Weyden et Pieter Brueghel. Tel un Christ en descente de croix, ce corps fascine par sa brute réalité presque insoutenable.
« 019 (2007) tel un cabinet de curiosité, est une vitrine d’arbres et de couvertures bien rangées, autres motifs de prédilection de l’artiste, qui joue du contraste des matériaux.
La verticalité irrégulière des fûts rappelle celle des corps. Par la disposition, des troncs tels des corps asséchés enfermés dans une vitrine, Berlinde De Bruyckere évoque la pratique muséale de l’exposition.
Le corps humain, l’arbre ou le cheval deviennent des métaphores du cycle de la vie et du rapport ontologique de l’homme à la nature. Leur apparence meurtrie provoque l’inconfort du spectateur. À la fois douces et effrayantes, les oeuvres de Berlinde De Bruyckere fascinent puis laissent silencieux.