Bénédicte Barmont

« Nous sommes tombés sur le verglas, là où le frottement fait défaut, où les conditions sont donc idéales, en un certain sens, mais où, du coup, nous ne pouvons même plus avancer, il nous faut le frottement. Retournons sur la terre ferme. »
Ludwig Wittengenstein, Carnets de Skjolden 1936.37

« Le gris est quelques fois plus lumineux que la couleur. Mes peintures grises sur toile et carton possèdent cette surface « glacée » propre à la photographie. Cependant, elles reflètent non pas une image dont on devine ici qu’elle sera à jamais absente, mais plutôt un espace physique. La surface peinte délimite un temps écoulé dessiné par les contours de sa tension. La respiration se déplie, devient plus large et plus tendue; elle reprend son souffle. On se déplace d’un tableau à l’autre à des vitesses successives. Ce sont des instantanés géophysiques. »
Bénédicte Barmont

Bénédicte Barmont
Après mon diplôme aux Beaux Arts de Paris en 1997, je me suis installée dans mon premier atelier à La Courneuve chez Babcock Entreprise. J’y suis restée trois ans. En 1998, j’ai installé à l’Espace DN’W à Paris 18ème une exposition personnelle intitulée « Signes-Signaux: une exposition, deux lieux ». L’exposition était répartie sur deux lieux distincts et distants. Un accrochage traditionnel peinture d’une part donnait sens à une installation d’autre part.
J’ai ensuite participé en 1998 et en 2000 au Salon de Montrouge (cf. Libération, H-F Debailleux) ainsi qu’à une exposition collective à la Galerie des Ponchettes à Nice. Un dernier accrochage en 1999 au Webbar à Paris 3 ième (cf. FR3 Iles de France) a clos cette série. Depuis 2000 je suis installée dans un atelier à Clichy. C’est dans ce lieu que j’ai mis en place deux expositions personnelles in situ dans des chapelles. En 2000 à Saint Gabriel Brécy en Normandie, une exposition intitulée «Quantité discrète» (cf. Radio: Vent du large Caen-Bloc-Note 1/2h., Ouest France 07-00).
En 2003 à Saint Trémeur Bubry en Bretagne avec le parcour «L’Art dans les chapelles» (cf. Catalogue de l’exposition , L’ŒIL 07-03, Le nouvel Observateur 07-03, France 3, 19/20 en diffusion nationale et régionale, France Culture Multipistes).
Dans ces deux installations, j’ai investi les chapelles de sorte que les murs, le sol, la lumière et l’exterieur du lieu participent à la création de l’œuvre exposée. Parallèlement, j’ai effectué différents accrochages collectifs: Divonne les Bains — grand prix de la Ville (cf. La Tribune de Genève), Galerie Janos , Paris 6ème, Immanence, Paris 14ème « Objets d’artistes ».