Derrick Adams
Becoming one with your environment
Né aux Etats-Unis à Baltimore, Derrick Adams vit et travaille à New York. Diplomé du Pratt Institute en 1996, il suit ensuite les cours de l’université de Columbia d’o il sortira diplômé en 2003.
Son travail est influencé par les Black Panthers, le hip-hop, la culture noire américaine et le minimalisme des années 60. Il réalise des performances engagées, des collages et des sculptures.
L’artiste américain exprime sa vision d’un corps incorporé à l’architecture, un corps qui répond à l’injonction de bâtir un territoire, d’échafauder des plans pour sa survie dans la cité.
Il ironise sur le principe directeur de nidification qui régit le citoyen américain. Il parle du travailleur, de son emploi du temps qui devient un motif répétitif, aliénant. Le corps stylisé se fond dans la «maison-peau». Les visages de profil épousent les lignes d’angle à 45° dignes de l’Antiquité égyptienne. Quelque chose de hiératique se dégage de ces compositions pourtant fortement ironiques. Une chaussette écossaise sert d’équerre à un axe angulaire. Les lignes du motif désuet s’étirent, rayonnent dans le reste de la composition. Des pantoufles placées au centre d’un paysage d’arbres et de neige, figure le temps libre du travailleur et de sa béatitude bourgeoise.
Le «corps-modulor» se structure en silhouette fragmentaire, ponctuée de tessitures variées: des motifs de papier peint floral, des scotchs colorés de chantier forment des lignes rythmiques minimalistes puissantes.
Le cerveau gris, sculptural, polygonal, s’encastre dans le mobilier d’intérieur, ou dans les plans de coupes architecturales. Il se prolonge de poignées de portes décoratives torsadées rappelant les coiffes africaines de J. D. Okhai Ojeikere.
Les sculptures de Derrick Adams servent parfois de parure à ses performances comme ce costume-doudoune utilisé à titre de toiture pour couvrir les murs de briques d’un bâtiment portatif (Sculpture, jeans, brick, 2012).
Vernissage
Samedi 6 avril 2013 Ã 16h