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Basse Def

08 Sep - 20 Oct 2007

Cette exposition met en avant une génération d’artistes qui, à l’heure du téléphone portable, de MySpace et des blogs, utilise les outils technologiques comme producteurs d’une esthétique contemporaine.

Communiqué de presse
Basse Def

Il n’a jamais été aussi facile de faire des images, des vidéos ou des dessins, de les manipuler et de les partager. Fonds d’écran, Blogs, Webzines, Gifs animés, albums photos sur téléphone portable, playlist d’amateurs proposées ici ou là… : Les gisements de formes « basse définition » sont formidablement nombreux et ils coulent à flot.

Contemporaine de cet écosystème, toute une génération d’artistes n’hésite pas à s’abreuver à ces sources impures, et sans complexe, elle déploie des univers radicaux qui esquivent autant la pesante banalité que le spectacle de la maîtrise des professionnels. Tout cela est « basse def » peut-être, mais également beau à pleurer.

L’exposition «BASSE DEF», avec son titre pauvre et littéral, avance masquée. Car, comme les artistes qu’elle entend présenter, elle souhaite avant tout faire état de l’énergie folle que génèrent le réseau et l’utilisation tout azimut des outils technologiques. Pour cela, elle fera jouer ensemble Clôde Coulpier et ses récentes photographies de jets d’eau de salle de bains, Fabrice Croux et les posters dont il invente le dessin, en fan inconditionnel de groupes loggés sur MySpace, Serge Comte et ses images fantômes, éphémères dans leur cadre numérique, David Lefebvre et sa peinture à l’huile traitée comme du papier peint, etc.

Fondamentalement, les artistes rassemblés ici sont des joueurs. Ils savent, comme Camille Laurelli et ses origamis, que n’importe qui peut en faire autant. Et cela les fait bien rire d’ailleurs. En cela, ils apparaissent comme les héritiers de Filliou, de Maciunas et autres Flux-artistes. Mais ils sont également crâneurs, et s’ils ne revendiquent aucune «maîtrise», ils ne cessent de mettre en avant une réelle exigence de résultat. Il faut avant tout que ce soit « mor-tel » ; percutant et imparable. Et en cela, ils apparaissent également éminemment post-punk, ou post-rock ou post-techno – tout dépend de quoi ou de qui l’on parle. De toute façon, la plupart d’entre eux travaillent comme le font les musiciens, en ne cherchant qu’à fixer leurs productions sur des supports et des formats variés, provisoires, liés aux circonstances (papier, CD, clip vidéo, site web, concert, objets, etc.)

Depuis l’espace domestique – la chambre, le bureau, l’ordinateur –, la basse définition se déploie comme régime général dans toutes les directions et contamine tous les moyens d’expressions. L’exposition «BASSE DEF» présente des oeuvres qui problématisent cet état de fait. Et il ne s’agit pas de montrer encore une fois du pop art (parler de ce qui brille), mais de gratter jusqu’à l’os et tenter d’évaluer ce que vaut la poursuite d’un dérisoire travail de production, réfléchir à la façon dont nous pouvons négocier avec les images, chercher entre autres choses ce qu’il est possible de faire en plus de consommer.

Les Artistes
>Wilfrid Almendra
>Serge Comte
>Clôde Coulpier
>Fabrice Croux
>Grégory Cuquel
>Patrice Gaillard et Claude avec Daniel Dewar
>Camille Laurelli
>Elodie Lecat
>David Lefebvre
>Pierre Lesclauze
>Fanette Muxart
>Alice Nikitinova
>Denis Savary
>Tolga Taluy
>Kelley Walker

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