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Balkis-Island

14 Mar - 26 Avr 2009
Vernissage le 14 Mar 2009

Balkis-Island est une île fictive née de l’amitié entre l’architecte Yona Friedman et l’artiste Jean-Baptiste Decavèle. Friedman appose ses dessins sur rhodoïdes sur les photographies originales de Decavèle, rapportées des voyages entre le Groenland et le détroit de Béring.

Communiqué de presse
Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle
Balkis-Island

Balkis-Island est une île fictive née de l’amitié entre l’architecte Yona Friedman et l’artiste Jean-Baptiste Decavèle. L’île a surgi dans la cartographie de l’imaginaire lors d’un concours de circonstances qui les a lié spontanément dans une collaboration artistique inattendue : la mort de Balkis, le chien adoré de Yona Friedman, et la redécouverte simultanée par Jean-Baptiste Decavèle d’images rapportées de ses voyages successifs sur les traces des grands explorateurs du Passage du Nord-Ouest, entre le Groenland et le détroit de Béring. 

Depuis toujours, l’image photographique cristallise la nécessité de se souvenir et le besoin de commémorer. Or, dix ans après son dernier voyage, en revoyant les photographies et les vidéos réalisées, Decavèle a été frappé par l’impression de vide et de distance qui émanent de l’absence de référents historiques donnant sens à ces lieux.

Cette absence n’est pas uniquement due à un parti-pris du photographe, à une soi-disant objectivité, ou à l’oubli. Elle découle de l’étrange neutralité de ces paysages in situ. Estimant ses documents comme étant des traces incomplètes et insatisfaisantes, car trop décontextualisés, une question liée à l’espace et au temps s’est ainsi posée : faut-il réinvestir ces lieux de mémoires collectives et individuelles tant contestés, et si oui, comment et pour qui ?  

En hommage au chien défunt, Decavèle a donné le nom de Balkis-Island à cet ensemble, qu’il a ensuite offert à Yona Friedman. En réponse, Friedman s’est mis à envisager Balkis-Island comme une possible « ville-spatiale », prolongement actuel de l’un de ses concepts phares.

En apposant ses dessins sur rhodoïdes sur les photographies originales de Decavèle, Friedman a modifié une représentation privée et close en potentiel espace social de l’habitat, périodiquement habité, dans laquelle les structures architecturales se nichent dans les glaciers, se posent sur la toundra. Ce va-et-vient constant entre la représentation en images, le travail sur l’espace, et l’inscription de la mémoire est le principe structurant de l’existence même de Balkis-Island. 

Présentées pour la première fois, la série des quarante-neuf œuvres de Friedman et Decavèle, les photographies de paysages non-transformées, et les deux vidéos de traversées vers Balkis-Island, sont le relevé initial d’un lieu en devenir, qui s’élabore à la dérive, s’amarrant à chaque fois en fonction de ses lieux d’attache.

critique

Balkis Island

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