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Bai Ming

L’œuvre de Bai Ming allie traditions techniques ancestrales et expressions plastiques plus modernes ouvrant ainsi une voie originale pour la création artistique chinoise. Ce mouvement de balancier entre attachement à l’histoire et volonté de faire œuvre contemporaine, entre Chine et Occident, irrigue aussi bien sa peinture que sa production céramique.

Information

Présentation
Christine Shimizu, Mael Bellec
Bai Ming

Bai Ming est l’un des acteurs les plus importants du renouveau de la porcelaine en Chine depuis les années 1990. Professeur théoricien et céramiste, il concourt avec d’autres artistes de sa génération à refonder la tradition des officines de Jingdezhen après plus d’un siècle de déclin. Sur le site des anciens fours impériaux, il mêle à l’excellence de la tradition technique et iconographique chinoise styles et motifs nouveaux, instituant la production céramique comme l’un des champs de l’art contemporain chinois.

Peintre, il déploie sur la toile ou le papier la même attention au mariage de l’ancien et du moderne, à la synthèse de l’Est et de l’Ouest. Il utilise aussi bien la peinture à l’huile que l’encre, dans un style éclectique qui alterne compositions géométrisées et pratiques gestuelles. L’abstraction affirmée, les cadrages audacieux et dynamiques ainsi que le rapport dialectique que l’artiste entretient avec la peinture chinoise ancienne lui permettent de parvenir à une expression individuelle forte qui atteste de la vigueur sans cesse renouvelée de la tradition chinoise.

Contempler les œuvres de Bai Ming, c’est la possibilité de découvrir pour le public français, l’un des pans de plus en plus admirés de l’art contemporain chinois.

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Bai Ming» présentée au musée Cernuschi à Paris du 11 juillet au 3 août 2014.

«Face à cet héritage, la pratique même de la peinture sur toile devient une source de questionnement, sauf à reprendre sans nouvel apport des formules élaborées par d’autres. De même que de nombreux artistes remettent en cause le rôle de l’image, des peintres abstraits estiment nécessaire d’interroger directement le statut des artefacts produits. Les références à Tàpies, Duchamp et Fontana sont les instruments de cette mise en question. Ils permettent la négation de la peinture comme fenêtre ouverte sur le monde ou comme simple surface plane recouverte de pigments.

Par les effets de matière, par l’emploi de collages d’objets et de textiles sur la surface, Bai Ming fond en de même œuvres les problématiques de Fontana et Tàpies sur les rapports entre bidimensionnalité et tridimensionnalité de la toile ainsi que celles de Duchamp sur le statut des objets et des œuvres d’art. La particularité du travail de Bai Ming est cependant de refuser la radicalité conceptuelle de Duchamp et d’intégrer les éléments rapportés à une composition picturale, permettant ainsi d’établir un moyen terme entre fonctions de représentation et ready-made.

Ces travaux d’avant-garde sont complétés par l’exploration parallèle de problèmes plastiques purement picturaux, traités dans une grande variété de styles. Bai Ming pratique ainsi d’une part une abstraction proche de l’art informel. Ce mouvement séduit de nombreux artistes chinois depuis Zao Wou-ki. Ils y perçoivent des points de convergence entre la modernité occidentale et leur propre tradition artistique.»

Sommaire
— La tradition renouvelée, par Christine Shimizu et Mael Bellec
— Catalogue des œuvres exposées
ANNEXES
— Biographie
— Expositions individuelles
— Expositions collectives
— Écrits
— Bibliographie
— Prix et récompenses
— Collections publique

— Version chinoise

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